Le candidat d’En marche !, Emmanuel Macron, le 20 mars à Aubervilliers. | ELIOT BLONDET / AFP

Tous contre Emmanuel Macron. Au lendemain du premier débat de la campagne présidentielle, mardi 21 mars, les critiques ont fusé contre le candidat d’En marche ! dans les matinales.

Pour le secrétaire général Les Républicains, Bernard Accoyer, sur Public Sénat, l’ancien ministre de l’économie « ne dit rien. Il est d’accord avec tout le monde, ne se fâche avec personne ». « Dans le programme de M. Macron il y a beaucoup de dépenses qui ne sont pas financées. (…) Il y avait une question qui se posait : où veut aller Macron, avec qui pourrait-il gouverner ? On sait qu’il n’aura pas de majorité », a-t-il poursuivi.

Quelques minutes plus tard, sur CNews (ex-i-Télé), l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin a, de son côté, jugé qu’Emmanuel Macron avait manqué « d’épaisseur présidentielle » au cours de ce débat.

M. Macron a « surjoué une position centrale »

Le ton est le même du côté de l’extrême droite. Pour le secrétaire général du Front national, Nicolas Bay, invité de Franceinfo, l’ancien ministre de l’économie « est le véritable candidat du PS [Parti socialiste] et de François Hollande » et « recycle tous ceux qui ont déjà gouverné ».

Enfin à gauche, la prestation du candidat d’En marche ! – qui a enregistré le soutien de Barbara Pompili –, a été très critiquée mardi matin. Pour le patron du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, M. Macron « a surjoué une position centrale : “Je suis d’accord avec l’un, je suis d’accord avec l’autre.” Ce qui montre que ce serait un président qui serait d’accord avec tout le monde sans avoir de colonne vertébrale. »

« Quand vous avez Hue d’un côté et Madelin de l’autre, ça va être dur de mettre tout le monde d’accord. Les ralliements sont de gauche et les électeurs de droite, c’est ça le “macronisme” », a-t-il poursuivi sur RTL.

Petites piques et oppositions de fond : les moments forts du premier débat présidentiel
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