Vue aérienne de Rakka, ville syrienne tenue par l’Etat islamique, le 11 mars 2017. | HO / AFP

Le commandement de la coalition contre le groupe Etat islamique (EI), emmenée par les Etats-Unis, a annoncé mercredi 22 mars qu’il allait enquêter après qu’un de ses raids aurait fait plusieurs dizaines de victimes civiles près de Rakka, en Syrie.

« Comme nous avons mené plusieurs frappes près de Rakka, nous donnerons ces informations à notre équipe qui enquête sur les victimes civiles pour de plus amples investigations », a déclaré un porte-parole militaire américain.

Le raid en question aurait eu lieu mardi matin au sud d’Al-Mansoura, une ville tenue par l’EI, et aurait tué trente-trois civils dans une école servant de centre pour les déplacés, selon l’Observatoire syrien des droits humains (OSDH), une organisation non gouvernementale qui dresse un bilan quotidien des violences en Syrie.

Nouvelles accusations

Les militaires de la coalition ont déjà été montrés du doigt la semaine passée pour un autre raid aérien qui aurait déjà fait des dizaines de victimes civiles dans une mosquée.

Les Etats-Unis avaient contesté avoir bombardé un lieu de culte et, fait exceptionnel, publié très rapidement une photo du site touché pour appuyer leurs dires. Selon eux, le bâtiment frappé accueillait une réunion de chefs d’Al-Qaida, dans le village d’Al-Jineh, dans l’ouest de la province septentrionale d’Alep. La réunion se tenait dans un bâtiment à proximité de la mosquée. Le Pentagone a assuré lundi être en train de vérifier si ce bombardement avait pu faire des victimes civiles. Selon l’OSDH, le raid aurait fait au moins 49 morts et la plupart des victimes sont des civils.