Le logo de Facebook live. | Facebook

La police de Chicago enquête sur le viol présumé d’une jeune fille de 15 ans, retransmis en direct sur Facebook Live, ont rapporté, mardi 21 mars, l’agence de presse Associated Press et le Chicago Tribune. Jusqu’à six individus s’en seraient pris à l’adolescente, qui avait disparu dimanche avant d’être retrouvée lundi. Une quarantaine de personnes ont regardé la vidéo en direct, selon la police, sans qu’aucune d’elles ne prévienne les autorités.

La police de Chicago a demandé à Facebook de supprimer la vidéo ; ce que l’entreprise a fait. Aucune personne n’a pour le moment été arrêtée dans cette affaire, mais la police a assuré, sur Twitter, faire « de grands progrès ».

Facebook Live permet, depuis plus d’un an, de diffuser des vidéos en direct sur le réseau social. Mais la modération des contenus qui y sont diffusés laisse à désirer. Une porte-parole de Facebook a déclaré que l’entreprise prenait « très au sérieux sa responsabilité de protéger les utilisateurs », en rappelant que ce type de contenu était interdit sur la plate-forme.

Facebook dispose d’une équipe de modération censée vérifier les contenus publiés sur son site – à condition qu’ils soient signalés par des utilisateurs.

Ce n’est pas la première fois que Facebook Live sert de support à ce type de vidéo. En janvier, toujours à Chicago, quatre personnes avaient été arrêtées pour avoir frappé un homme, attaché et bâillonné, et diffusé la vidéo en temps réel sur Facebook.

Plusieurs morts ont aussi été filmées en direct : celle d’une mère de famille de l’Arkansas atteinte d’un cancer, qui se filmait au moment d’un malaise fatal en compagnie de son enfant. Ou encore celle de deux jeunes hommes victimes, en décembre 2016, d’un accident de la route en Pennsylvanie, filmés de l’intérieur de la voiture. Selon une récente enquête du Wall Street Journal, au moins 50 vidéos de ce type ont été diffusées sur Facebook Live.