Le ministère des affaires étrangères français a confirmé, jeudi 23 mars, l’enlèvement d’un Français au Tchad, sans donner de précision sur son identité. « Nous sommes mobilisés avec les autorités tchadiennes pour parvenir à la libération de notre compatriote », écrit le Quai d’Orsay dans un communiqué.

Le dernier enlèvement d’un Français au Tchad remonte au 9 novembre 2009. Laurent Meurice, un agronome français travaillant pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), avait été kidnappé dans l’est du Tchad, une prise d’otage revendiquée par un groupe soudanais du Darfour, les « Aigles de libération de l’Afrique ». Il avait été libéré le 6 février 2010, après quatre-vingt-neuf jours de détention.

Le Darfour, en proie à la guerre civile depuis 2003, est une province du Soudan frontalière du Tchad. Le Tchad est l’un des principaux alliés de la France dans la lutte contre le terrorisme, et héberge à N’Djamena le QG de la force antiterroriste « Barkhane », qui mène avec 4 000 hommes des opérations dans cinq pays du Sahel : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina Faso.

Le seul cas connu de Français otage dans le monde à l’heure actuelle est celui de Sophie Pétronin, enlevée à Gao, dans le nord du Mali, le 24 décembre 2016, par des hommes armés. La sexagénaire dirigeait une association d’aide à l’enfance et son enlèvement n’a jamais été revendiqué.