En quatre jours, au moins 50 personnes ont été tuées et des dizaines blessées par des hommes armés qui ont attaqué trois villages dans la région de Bambari, ont rapporté vendredi 24 mars les habitants de ces villages qui en ont réchappé.

« Ils ont assiégé ces villages tirant sans distinction sur les habitants », a déclaré Prosper Tchoulekrayo, habitant de Yasseneme, en fuite à Bambari. Les deux autres localités attaquées sont Agoudou Manga et Ngouyanza.

« Ces attaques ont été lancées par des éléments de l’UPC (Unité du peuple centrafricain d’Ali Ndarass, faction de l’ex-rébellion séléka, à dominante musulmane) qui continuent des représailles contre les autochtones », a accusé M. Tchoulekrayo.

Contactée par l’Agence France Presse (AFP), une source proche de la direction de l’UPC a nié toute implication directe dans ces nouvelles exactions. « L’UPC n’est pas impliquée dans ces attaques qui sont plutôt des actes commis par le FPRC », Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique, une autre faction de l’ex-séléka, a affirmé cette source sous couvert de l’anonymat.

Des affrontements meurtriers opposent régulièrement des factions rivales de l’ex-séléka près de la ville de Bambari, où est stationné un contingent de la force de l’ONU (Minusca). La Centrafrique peine à se relever du conflit provoqué en 2013 par le renversement du président François Bozizé par la rébellion séléka.