Un combattant des Forces démocratiques syriennes à proximité de l’Euphrate,  au nord de Rakka, le 8 mars  2017. | RODI SAID / REUTERS

Le ministre de la défense français, Jean-Yves Le Drian, a déclaré, vendredi 24 mars, sur la chaîne d’information en continu CNews, que le début de la bataille pour la reprise de la ville de Rakka, fief du groupe Etat islamique (EI) en Syrie était proche.

« Aujourd’hui, on peut dire que Rakka est encerclée et que la bataille de Rakka commencera dans les jours qui viennent. Cela va être une bataille très dure, mais essentielle, parce qu’une fois que les deux sanctuaires auront été repris par les forces irakiennes d’un côté et les forces arabo-kurdes de l’autre, alors Daech [acronyme arabe de l’EI] aura vraiment des difficultés à exister. »

Rakka est avec la ville irakienne de Mossoul – où les forces irakiennes mènent une offensive de reconquête depuis la mi-octobre – un des deux bastions de l’organisation djihadiste Etat islamique (EI).

Parachutage de soldats américains

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance de combattants arabes et kurdes en lutte contre l’EI, ont annoncé mercredi que des avions de la coalition internationale sous commandement américain avaient parachuté des soldats américains et des combattants des FDS dans le secteur de Tabka, dans la province de Rakka. Cette opération, qui élargit le cadre de l’offensive en cours pour reprendre Rakka à l’EI, vise à s’emparer du secteur stratégique de Tabka et à freiner la progression des troupes du régime de Damas dans cette direction, ont ajouté les FDS.

Le chef de l’EI, Abou Bakr Al-Bagdadi, est « aujourd’hui en difficulté », « il faut poursuivre la pression », a ajouté Jean-Yves Le Drian en évoquant une réunion « dans les jours qui viennent » à Washington avec son homologue américain, James Mattis.

Concernant Mossoul, M. Le Drian a anticipé une reprise complète de la ville « dans les semaines qui viennent ». « Daech va perdre », a-t-il assuré. « L’action conjuguée et des forces irakiennes et de la coalition dont la France fait partie aboutira progressivement à la reprise de Mossoul », a-t-il dit.

La France a engagé 1 500 militaires – aviateurs, artilleurs, conseillers des forces irakiennes – contre l’EI. En Irak, les canons français Caesar (acronyme de camions équipés d’un système d’artillerie) tirent « une centaine d’obus par jour » en appui des forces irakiennes pour la reprise de Mossoul, a précisé le ministre.