Dans l’atelier Hermès d’Hericourt, dans l’est de la France, le 31 mars 2016. | SEBASTIEN BOZON / AFP

Vous vous imaginez dans une « grande maison », qu’il s’agisse de haute couture, d’un hôtel ou d’un restaurant étoilé ? Ou plutôt dans un atelier d’artisanat d’art ou de design culinaire ? Estampillés « qualité française », les métiers qui s’y pratiquent, souvent apparentés au luxe, font partie de ceux riches d’opportunités pour qui veut tenter une expérience professionnelle à l’étranger.

Ils permettent aussi de travailler au sein de l’Hexagone, à condition d’être conscient des réalités du secteur, les métiers les plus exposés n’étant pas les plus riches d’opportunités. Voici une sélection d’articles permettant de se faire une idée des tendances à l’œuvre et des écoles existantes, d’une part dans la gastronomie et l’hôtellerie, d’autre part dans la mode.

Se former aux métiers du luxe, côté gastronomie et hôtellerie

La France se distingue pour ses écoles de cuisine de haut vol, comme la centenaire école Ferrandi, mais des cursus plus accessibles existent. A l’université de Cergy-Pontoise, artistes et cuisiniers apprennent ensemble à mettre en scène les ingrédients pour préparer des plats innovants et « instagramables » :

Pour environ 150 000 euros la formation, l’Ecole hôtelière de Lausanne et l’Institut Glion forment des manageurs de l’hôtellerie-restauration… mais pas que. Reportage :

Les tendances pour se former aux métiers de la mode et du luxe

La haute couture française a beau être très réputée, les écoles anglo-saxonnes dominent toujours le palmarès des meilleures écoles de mode, dont la dernière édition a été publiée à l’été 2016 par le site d’information spécialisé Business of Fashion. L’Institut français de la mode (IFM) y progresse, et deux autres écoles tricolores y font leur entrée.

Vous hésitez entre création, stylisme ou fonctions de management et de marketing dans le secteur de la mode et du luxe ? Pour rivaliser avec leurs concurrentes britanniques ou belges, les formations repensent leur façon de fonctionner : l’IFM et l’Ecole de la Chambre syndicale de la couture parisienne ont ainsi annoncé en juin leur « rapprochement ­stratégique » :

A savoir : les étudiants en mode ont fait leur virage numérique. Ils apprennent désormais autant le patronage informatisé que la maîtrise des réseaux sociaux :

Du côté des grandes écoles, qui forment surtout les futurs cadres des grandes marques, l’heure est à une internationalisation accrue. Les cursus accueillent des étudiants du monde entier et se déroulent sur plusieurs continents, pour une bonne connaissance de la clientèle, désormais largement asiatique :

Certains postes sont saturés, mais d’autres manquent de bras : métiers techniques de l’habillement ou du cuir, la « fashion tech », mais aussi le merchandising et la vente…

Pour un exemple d’innovation en lien avec ce secteur, rencontre avec Clara Hardy et Constance Madaule, 27 ans chacune, qui ont mis au point un système de production qui pourrait relancer l’industrie de la soie.

Les grands groupes payent parfois très peu leurs stagiaires, même quand ces jeunes sont issus de grandes écoles. Le phénomène s’aggrave à l’étranger, où aucune législation n’oblige à verser une rémunération minimale.