Dans une boucherie de Sao Paulo, au Brésil, le 20 mars. | MIGUEL SCHINCARIOL / AFP

Touché par un scandale de viande avariée, le Brésil a obtenu que la Chine, un de ses principaux marchés, reprenne les importations de ses produits, a annoncé samedi 25 mars le ministère de l’agriculture brésilien.

« La Chine a annoncé aujourd’hui la réouverture totale de son marché aux viandes brésiliennes », s’est félicité Blairo Maggi, sans préciser toutefois quand la reprise des importations, suspendues lundi, sera effective. Le ministère rappelle que les seules restrictions concernent les produits en provenance des 21 usines de transformation de viande visées par l’enquête à l’origine du scandale.

La Chine est le deuxième acheteur de viande de bœuf brésilienne, derrière Hongkong, avec plus de 703 millions de dollars d’importations en 2016. Pour ce qui est de la viande de poulet, la Chine figure aussi au deuxième rang, avec près de 859,5 millions de dollars d’importations.

Corruption des inspecteurs des services d’hygiène

Les autorités chiliennes ont fait de même samedi, « ne maintenant par précaution que la suspension des importations de viande bovine, porcine et volaille provenant des 21 établissements » épinglés. Le Chili est le sixième importateur de viande rouge brésilienne.

L’affaire a éclaté lorsque la police brésilienne a découvert la semaine dernière que des gros exportateurs de viande avaient corrompu des inspecteurs des services d’hygiène pour certifier de la viande avariée comme étant propre à la consommation.

Vendredi matin, Hongkong a annoncé le « rappel complet » de toutes les viandes ou volailles « réfrigérées ou congelées » déjà importées et provenant des 21 usines suspectes. L’Union européenne a quant à elle fait savoir vendredi que « tous les lots de viande provenant d’établissements impliqués dans la fraude et qui sont actuellement en route vers l’UE seront rejetés et renvoyés au Brésil ».