Au pied de la tour Eiffel, en août. | PASCAL ROSSIGNOL / REUTERS

Le Conseil de Paris a voté lundi 27 mars, à l’unanimité, le projet de sécurisation de la tour Eiffel, qui comprend notamment une « paroi en verre pare-balles » sur deux côtés. La sécurisation du monument devrait être achevée au deuxième trimestre 2018, pour un coût de 20 millions d’euros. Pour la Ville, celle-ci est rendue nécessaire par une « menace terroriste particulièrement élevée ».

Aux termes de ce projet, une paroi en verre sera érigée de deux côtés, côté Seine et côté avenue Gustave-Eiffel. Les deux autres côtés, par lesquels se feront les entrées et les sorties, avec plusieurs points de contrôle, seront fermés par des grilles métalliques « reproduisant le profil de la tour Eiffel ». Un « dispositif plus large de protection anti-véhicule-bélier » sera réalisé avec l’implantation de bornes le long du quai Branly et côté avenue Gustave-Eiffel. Un dispositif de vidéosurveillance sera également mis en place sur le parvis – qui restera toujours libre et gratuit – et dans la tour.

« Beaucoup plus esthétique que les barrières actuelles »

C’est un dispositif « efficace, beaucoup plus esthétique que les barrières actuelles et qui contribuera à améliorer la qualité d’accueil », s’est justifié Jean-François Martins, adjoint au tourisme de la maire de Paris, Anne Hidalgo. Le projet « répond à l’intégralité des prescriptions de la préfecture de police » en matière de sécurité, s’est félicité le représentant du préfet de police siégeant au conseil de Paris.

Le conseil a voté deux amendements concernant la réversibilité du dispositif, proposé par les groupes communiste et écologiste. Le dispositif sera rediscuté dans quatre ans et intégrera par ailleurs un « projet à dimension culturelle », à déterminer, voulu par le Front de gauche. Le groupe Les Républicains a en outre appelé à un « plan d’urgence » pour le Champ-de-Mars, qui devrait être discuté plus tard.