Le Cercle des ­économistes organise au « Monde« , le 28 mars, le troisième et dernier des débats sur les principaux enjeux économiques et ­sociaux de l’élection présidentielle de 2017. Le thème en est : « Quel contrat entre les générations ? » (partisans de Benoît Hamon assistent au débat télévisé entre les cinq principaux candidats à la présidentielle 2017 sur le plateau de TF1). | JEAN-CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH-POLITICS POUR "LE MONDE"

Après les soirées-débats publiques du 14 novembre 2016 et du 18 janvier 2017, qui avaient pour thèmes respectifs « Qu’est-ce qu’un impôt juste ? » et « Où va le travail ? », Le Cercle des ­économistes organise au journal Le Monde, le 28 mars, le troisième et dernier des débats sur les principaux enjeux économiques et ­sociaux de l’élection présidentielle de 2017.

Le thème en est : « Quel contrat entre les générations ? » Ce cycle de débats regroupe des personnalités issues de seize think tanks et ­institutions de réflexion : Attac, Coe-Rexecode, Le Cercle des économistes, Les Economistes atterrés, La Fabrique écologique, La Fabrique de l’industrie, la Fabrique Spinoza, la Fondapol, la Fondation Concorde, la Fondation Jean-Jaurès, ­Generation libre, Les Gracques, l’Institut de l’entreprise, l’Institut Montaigne, l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) et Terra Nova.

A lire sur le sujet :

Pour « un donnant donnant » entre les générations, par Jean-Hervé Lorenzi (Le Cercle des économistes). Le contrat social français a oublié que jeunes et vieux n’ont pas les mêmes intérêts. Un nouveau compromis doit être trouvé, explique le président du Cercle des économistes.

« Le vieillissement bouleverse notre système de santé et doit l’amener à se transformer », par Angèle Malâtre, directrice adjointe de l’Institut Montaigne. Les jeunes générations n’accepteront de cotiser à une assurance-maladie qui bénéficie surtout aux plus âgés que s’il est mis un terme aux gaspillages du système de santé, explique l’économiste.

« La première solidarité intergénérationnelle, c’est de reconstruire la solidarité tout court », par Mireille Bruyère (Les Economiste atterrés). L’économiste explique que les politiques de recul de la protection sociale ont entamé le capital des biens communs que nous transmettons à nos enfants.

« La France peut devenir un laboratoire de champions de la silver économie », par Olivier Babeau (Fondation Concorde). La révolution numérique permet de développer des solutions nouvelles aux problèmes du maintien à domicile et de la préservation de l’autonomie.

« Il n’y a pas eu d’assimilation économique des migrants non européens en France », par Dominique Meurs (Fondation Jean Jaurès). Au-delà des discriminations présentes, les descendants d’immigrés sont victimes de l’absence de progression sociale de leurs parents, de génération en génération.

Pour en finir avec le cliché de la « jeunesse sacrifiée », par Hippolyte d’Albis (Le Cercle des économistes). Le conflit entre une génération privilégiée, celle du baby-boom, et celle de la « crise » est une illusion qui permet d’éviter de traiter les vrais problèmes contemporains.

- « Nous ne pouvons faire l’économie d’une réforme de la formation professionnelle des jeunes », par Vincent Charlet (La Fabrique de l’industrie). L’intégration par l’accès à l’emploi évite de segmenter chaque classe d’âge en « perdants » et en « gagnants » du système.

- « Une année de formation gratuite pour tous les citoyens », par Béatrix Journault et Mélusine Harlé (Fabrique Spinoza). La formation tout au long de la vie n’aura d’impact positif que si elle est ouverte à tous et sur une durée suffisante.

- « La dette écologique vis-à-vis des nouvelles générations s’accumule », par Géraud Guibert (La Fabrique écologique). La première mesure à prendre en faveur de la jeunesse est de préserver les générations futures des effets du réchauffement climatique.