Jean-Luc Mélenchon, en meeting au Havre, le 29 mars. | CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Une nouvelle fois, Jean-Luc Mélenchon a coupé court à une candidature unique à gauche. En meeting, mercredi 29 mars au Havre, le candidat de La France insoumise a refusé de retirer sa candidature en faveur de Benoît Hamon. Le socialiste avait lancé quelques heures plus tôt un appel au rassemblement autour de sa candidature.

M. Mélenchon veut continuer son propre « chemin, sans céder à rien ». « Je ne vais pas commencer aujourd’hui à faire le contraire ou à m’engager dans je ne sais quel arrangement qu’on me suggère de faire », a-t-il lancé devant près de 5 000 personnes selon son équipe de campagne.

« Ce ne sont pas nos affaires, en tout cas, ce n’est pas la mienne », a-t-il poursuivi assurant ne pas être « en compétition avec Hamon ». « Maintenant, l’étape pour nous tous, c’est de rattraper Fillon et, une fois qu’on l’aura fait, de rattraper le suivant ! », a-t-il clamé. M. Mélenchon a ensuite assuré à ses partisans :

« Je ne dépends que de vous, c’est à vous que j’ai fait la promesse, je ne négocierai rien, avec personne ! »

« Le PS vient d’éclater sous nos yeux »

Dans la foulée, Benoît Hamon a fait savoir qu’il « regrette profondément » le refus de M. Mélenchon de se « rassembler derrière [s]a candidature ». Le candidat socialiste a ainsi déploré qu’« une fois de plus un certain caractère l’empêche d’être plus utile à la gauche qu’il ne l’est en réalité ».

Quelques heures après l’annonce de Manuel Valls de voter pour Emmanuel Macron, une candidature unique à gauche était pourtant évoquée. Le secrétaire national du Parti communiste, Pierre Laurent, avait notamment appelé à une rencontre « dans les prochains jours » avec Hamon, Mélenchon et Jadot. En vain.

Le candidat de La France insoumise a toutefois affirmé mercredi soir que « la fermeté du caractère et de la décision n’empêche pas de dire “bienvenue” à ceux qui veulent prendre place dans nos rangs, avec nous ». Mais, a-t-il prévenu, « qu’ils ne demandent rien, comme nous, nous ne demandons rien ».

A propos de la sortie de Manuel Valls qui a annoncé qu’il voterait pour M. Macron, Jean-Luc Mélenchon a déclaré : « le Parti socialiste vient d’éclater sous nos yeux. »