Un rassemblement a eu lieu jeudi soir, officiellement pour demander la « vérité  » sur la mort de Shaoyao Liu. | Thibault Camus / AP

Alors qu’une nouvelle manifestation a eu lieu dans la soirée du jeudi 30 mars à Paris, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a enquêté sur les incidents liés aux rassemblements qui se succèdent depuis la mort d’un père de famille chinois tué dimanche.

Révélée dans Le Parisien vendredi, une note confidentielle du renseignement intérieur rapporte que « des réseaux mafieux chinois sont à la manœuvre derrière les rassemblements en lien avec le décès de Shaoyao Liu et dans les violences qui les ont émaillés ».

Coutumiers des services de la police, des individus auraient été identifiés, dont « un gros poisson d’Aubervilliers connu dans des affaires de jeux clandestins et de proxénétisme ».

L’implication de Pékin et de jeunes révoltés

Selon la note rédigée mercredi et transmise aux autorités compétentes, les réseaux mafieux reprendraient les rassemblements pour étendre leur emprise sur la communauté chinoise.

Une influence que redouterait particulièrement la Chine, qui a notamment exigé que la France fasse « toute la lumière sur cette affaire » et protège « la sécurité et les droits » de ses ressortissants. « Pékin surjouerait donc l’indignation depuis la mort de Shaoyao Liu et actionnerait ses propres relais (…) afin d’éviter de laisser le champ libre aux filières mafieuses et tenter de reprendre en main les jeunes réfractaires du mouvement », rapporte le quotidien.

En parallèle, le document met en avant le désir d’indépendance des manifestants, jugés « très revendicatifs » et refusant d’entendre les appels de la Chine ou des réseaux mafieux.