Celui qui devait être bon et qui a été encore meilleur

  • The Legend of Zelda : Breath of the Wild

Sur Switch et Wii U, 65 €, déconseillé aux moins de 12 ans.

The Legend of Zelda : Breath of the Wild | Nintendo

À chaque épisode de l’antique saga Zelda, la même question : les nouvelles aventures de Link sauront-elles ravir les fans ? Une fois n’est pas coutume, la réponse est oui. Ce qui est en revanche plus étonnant (ce n’était pas arrivé depuis peut-être vingt ans), c’est que Breath of the Wild a aussi conquis le cœur… des joueurs qui ne sont habituellement pas adeptes de la série. Tant et si bien qu’il a d’office rejoint les indépassables Ocarina of Time et Link to the Past dans le panthéon du jeu vidéo, même si en réalité il s’inspire surtout du tout premier Zelda, celui des années 1980, qu’il revisite et transcende avec brio.

Celui qu’on attendait sans y croire (et on a encore du mal)

  • Ghost Recon Wildlands

Sur PC, PlayStation 4 et Xbox One, 60 €, déconseillé aux moins de 18 ans.

Ghost Recon Wildlands | Ubisoft

À chaque épisode d’une série Ubisoft, la même question : va-t-on avoir droit aux mêmes mécaniques de jeu, aux mêmes tours à escalader, aux mêmes objets à collecter, aux mêmes quêtes basées sur le même modèle ? Surprise, ce nouveau Ghost Recon donne un coup de pied dans la fourmilière et délaisse rapidement son monde ouvert (une reproduction superbe mais sans intérêt de la Bolivie) au profit des missions d’infiltration tactique en elles-mêmes. Réjouissantes, variées et tendues, elles se dégustent de préférence avec trois amis.

Celui qui était condamné à faire mieux (et qui a un peu échoué)

  • Mass Effect Andromeda

Sur PC, PlayStation 4 et Xbox One, 70 €, déconseillé aux moins de 16 ans.

Mass effect Andromeda | EA

À chaque épisode de Mass Effect, la même question : qui vais-je pouvoir séduire ? Avec quel extraterrestre vais-je pouvoir coucher ? Éreinté à sa sortie pour quelques bugs techniques, Mass Effect Andromeda a surtout déçu ceux qui s’attendaient à un souffle aussi épique que celui de la trilogie originelle. Cette suite n’aura malheureusement pas convaincu tout le monde, mais les amateurs de personnages denses et bien écrits y trouvent tout de même leur compte.

Celui qui pointe et qui clique comme en 1987

  • Thimbleweed Park

Sur PC, 20 €.

Thimbleweed Park | Terrible Toybox

À chaque retour par la grâce du financement participatif, d’un vétéran de l’industrie, la même question : les vieux créateurs ont-ils toujours quelque chose à dire ? Le message de Ron Gilbert n’est peut-être pas le plus profond, ni le plus ambitieux, mais c’est celui que les fans attendaient : une lettre d’amour au jeu d’aventure à l’ancienne, un genre qu’il a lui-même contribué à populariser il y a trente ans avec Maniac Mansion et Monkey Island.

Celui qui apporte un peu de fraîcheur

  • Snake Pass

Sur PC, PlayStation 4, Xbox One et Switch, 20 €, déconseillé aux moins de 3 ans.

Snake Pass | Sumo Digital

À chaque nouveau jeu de plateforme, la même question : comment renouveler la recette d’un genre qui s’appuie uniquement sur la capacité du personnage à courir et à sauter ? Snake Pass y répond de la plus radicale des manières : en lui retirant ses jambes ! Du coup, ce qui pouvait de prime abord ressembler à un petit clone de poche de Banjo & Kazooie se mue en jeu d’énigme, tandis qu’on cherche comment atteindre cette ultime pièce en s’enroulant tant bien que mal sur un décor chiche en prise. Déconcertant mais stimulant.

Celui qui est le très discret deuxième meilleur jeu de la Switch

  • Shovel Knight : Specter of Torment

Sur Switch, 10 €, déconseillé aux moins de 7 ans.

Shovel Knight: Specter of Torment | Yacht Club Games

À chaque gimmick pénible censé rythmer un article, la même question : faut-il s’astreindre à l’utiliser jusqu’à la fin de l’article, quand bien même n’aurait-il plus d’intérêt ? La réponse de Pixels est claire, et c’est « non ».

Specter of Torment est sans doute l’autre grand jeu exclusif à la Switch avec Zelda, même s’il s’apprête à sortir sur PC et sur les autres consoles début avril. Ce chapitre inédit de l’excellent jeu de plateforme rétro Shovel Knight se déroule juste avant les aventures du chevalier à la pelle, et propose au joueur de contrôler un nouveau héros (un spectre classieux qui grimpe aux murs et surfe sur sa faux) dans de nouveaux niveaux. Cerise sur le gâteau : l’intégralité des thèmes musicaux du jeu d’origine a été remixée.

Celui qui se devait d’être culte (et qui a réussi)

  • NieR : Automata

Sur PC et PlayStation 4, 60 €, déconseillé aux moins de 18 ans.

Nier:Automata | Square Enix

Nier Automata est une œuvre improbable, une véritable élégie sur fond de Terre abandonnée où l’on incarne une machine prise entre les dilemmes éthiques. C’est un mariage improbable d’humour et de tristesse, d’alternance de joie et de peine, où chaque réponse ne correspond jamais à la question qu’on se posait.

Celui qui a vu le monde mourir mais à qui il reste 8 vies

  • Rain World

Sur PC et PlayStation 4, 20 €, déconseillé aux moins de 7 ans.

Rain World | Adult Swim Games

Étrange titre que ce jeu poétique et post-apocalyptique. On y incarne un étrange chat mutant chargé de progresser dans les ruines d’une cité morte à la recherche de sa pitance et d’endroits où s’abriter. Mais rapidement, le chasseur devient aussi la proie, car des monstres nettement moins adorables que lui rôdent également. Un jeu entre action, plateforme et survie, inquiétant et charmant à la fois.

Celui qui ne paye vraiment, vraiment pas de mine

  • 64.0

Sur PC, 3 €.

64.0 | rebel rabbit

Jeu de rythme musical ultra-minimaliste (pour ne pas dire moche), 64.0 évoque Super Hexagon - et, au cas probable où vous l’ignoreriez, c’est un compliment. Au centre de l’écran, un carré doit shooter ou gober d’autres carrés se jetant sur lui, en fonction de leur couleur. Rapidement, ce qui semble être un jeu d’enfant devient une tâche herculéenne, et on n’arrivera à tenir les 64 secondes du titre qu’à condition de laisser la réflexion de côté et de ne plus faire qu’un avec l’excellente bande-son. Hypnotique.

Celui qui coûte toujours un peu trop cher

  • Super Mario Run

Sur mobiles et tablettes Android et iOS, essai gratuit, jeu complet à 10 €, déconseillé aux moins de 3 ans.

Super Mario Run | Nintendo

Rien de très nouveau : Super Mario Run est déjà sorti en décembre sur iOS. Mais les joueurs Android peuvent enfin, depuis ce mois de mars, s’essayer au premier vrai jeu mobile de Nintendo. Attention toutefois : si les trois premiers niveaux (et leurs deux variantes chaque) sont gratuits, il faut payer 10 € pour débloquer la vingtaine d’autres. Un peu cher.