Depuis quatre jours, une majorité des personnels des wagons-bars TGV, employés par le prestataire de la SNCF Newrest, sont en grève, a-t-on appris de sources syndicales. Un quatrième jour de mobilisation qui intervient en pleine journée de départs en vacances.

La grève, à l’appel d’une intersyndicale CFDT, CGT, SUD et FO, a été lancée mercredi pour réclamer une amélioration des conditions de travail et une hausse « décente » des salaires. Vendredi soir, « après plusieurs heures de négociations avec la direction de Wagons-Lits, il n’y a eu aucune avancée concernant les points importants de nos revendications », a déclaré Moïse Cissoko, délégué syndical CFDT.

Selon syndicalistes, qui espèrent une reprise des négociations lundi, la direction a refusé de leur accorder « une augmentation de salaire de 1,40 %, proposant 1 % plus 0,1 % si elle atteint ses objectifs », ce qu’ils jugent « insuffisant ».

Un mouvement suivi

Réunis en assemblée générale, les salariés ont donc « pris la décision de reconduire la grève pour le week-end », a précisé samedi Bruno Poulet, de la CGT. Selon lui, près de 85 % des employés basés à la gare de Lyon à Paris étaient en grève samedi matin, 70 % à la gare Montparnasse et le mouvement était « très bien suivi » dans les villes de Marseille, Montpellier ou encore Lyon.

En février 2015, une précédente grève, motivée par des revendications similaires, avait duré plus d’une semaine. Newrest Wagons-Lits, filiale du groupe français Newrest, spécialisé dans les services de restauration aérienne et ferroviaire, emploie actuellement 1 400 personnes en France, selon les syndicats.

Le groupe (30 700 collaborateurs au total dans 48 pays) a enregistré en 2015-2016 un chiffre d’affaires de 1,69 milliard d’euros, en hausse de 13 %.