Depuis sa mise en service en 2007, Vélib’ a totalisé près de 300 millions de locations. | CHARLES PLATIAU / REUTERS

L’offre du groupement JCDecaux-RATP-SNCF pour le renouvellement du populaire système de vélo en partage à Paris, Vélib’, a été écartée au profit de celle de son concurrent Smoove, décision qui doit être entérinée par un prochain vote, a annoncé samedi 1er avril JCDecaux.

Le spécialiste de l’affichage publicitaire a annoncé dans un communiqué avoir été informé vendredi de la décision rendue par « la commission d’appel d’offres ». Le nouveau marché entrera en vigueur en janvier 2018, pour quinze ans.

Ce choix en faveur de Smoove, une PME de Montpellier, doit encore être entériné à la mi-avril par le Syndicat Vélib’ Métropole, qui fédère Paris et les communes de banlieue associées au système. D’ici là, les salariés de Vélib’ ont prévu de « perturber » le système afin d’obtenir des garanties pour le maintien de leur emploi.

Craintes pour l’emploi

Le groupe JCDecaux, qui détient le marché depuis sa mise en place, en 2007, estime que l’écart entre les deux offres « se fonde sur un dumping social, avec une proposition excluant la reprise de l’ensemble des personnels et reposant sur de nouvelles équipes inexpérimentées, moins nombreuses et à des conditions sociales et salariales dégradées ».

JCDecaux affirme encore que « malgré [ses] demandes réitérées (…) tout au long de la procédure, il n’a pas été prévu de reprise de plein droit des équipes par le nouvel exploitant ».

Christophe Najdovski, adjoint EELV aux transports de la maire PS de Paris Anne Hidalgo, avait fait savoir mardi que l’exécutif parisien serait « vigilant sur l’avenir du personnel ».

Pour JCDecaux, le groupement mené par Smoove « ne l’emporte que sur le critère du prix », car il « présenterait une offre financièrement étonnamment inférieure ».

Vélib’, qui emploie 315 personnes, compte plus de 300 000 abonnés de longue durée et a totalisé près de 300 millions de locations depuis son lancement.