Le logo de Facebook sur un ordinateur et un téléphone, le 21 novembre 2016, à Londres. | JUSTIN TALLIS / AFP

L’enquête sur le viol collectif présumé d’une jeune fille Américaine de 15 ans, retransmis en direct sur Facebook Live, progresse. Un garçon de 14 ans a été arrêté samedi 1er avril, a annoncé la police de Chicago, annonçant une conférence de presse dimanche sur cette affaire. La police locale « a arrêté le premier de plusieurs délinquants mineurs dans l’affaire de l’agression sexuelle », a écrit samedi soir sur Twitter le porte-parole de la police de Chicago Anthony Gugliemi.

La victime est une adolescente de 15 ans, portée disparue le 19 mars et retrouvée deux jours après. Elle a été admise dans un hôpital pour enfants tandis que les autorités ouvraient une enquête criminelle pour agression sexuelle.

Six suspects

Le chef de la police de Chicago, Eddie Johnson, s’est impliqué personnellement dans l’affaire après avoir été approché par la mère de la victime qui lui a montré des photos tirées d’une vidéo sur Facebook Live, sur laquelle plusieurs jeunes hommes agressent sexuellement l’adolescente.

La police de Chicago avait indiqué le 22 mars rechercher jusqu’à six suspects pour le viol de cette adolescente originaire d’un quartier défavorisé. La vidéo du viol diffusée en direct avait attiré jusqu’à 40 spectateurs en même temps. Aucun n’a contacté la police.

La police de Chicago a demandé à Facebook de supprimer la vidéo ; ce que l’entreprise a fait. Facebook Live permet, depuis plus d’un an, de diffuser des vidéos en direct sur le réseau social. Mais la modération des contenus qui y sont diffusés laisse à désirer. Dans un communiqué, Facebook s’était refusé à commenter directement l’affaire mais avait déclaré prendre très au sérieux sa « responsabilité d’assurer la sécurité des gens sur Facebook ».

Des précédents

Ce n’est pas la première fois que Facebook Live sert de support à ce type de vidéo. En janvier, toujours à Chicago, quatre personnes avaient été arrêtées pour avoir frappé un homme, attaché et bâillonné, et diffusé la vidéo en temps réel sur Facebook.

Plusieurs morts ont aussi été filmées en direct : celle d’une mère de famille de l’Arkansas atteinte d’un cancer, qui se filmait au moment d’un malaise fatal en compagnie de son enfant. Ou encore celle de deux jeunes hommes victimes, en décembre 2016, d’un accident de la route en Pennsylvanie, filmés de l’intérieur de la voiture. Selon une récente enquête du Wall Street Journal, au moins 50 vidéos de ce type ont été diffusées sur Facebook Live.