Dan Carter le 17 juin dernier en demi-finale du Top 14 à Rennes. | DAMIEN MEYER / AFP

Les joueurs de rugby néo-zélandais Dan Carter et Joe Rokocoko, et l’Argentin Juan Imhoff ont été définitivement blanchis par l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) dans l’affaire des corticoïdes, a annoncé leur club, le Racing 92, lundi 3 avril. Selon les informations du Monde, un cas aurait cependant fait l’objet d’un débat au sein des experts de l’Agence, celui de Juan Imhoff, jugé le plus « anormal ».

Les trois joueurs, dont des traces de corticoïdes avaient été retrouvées dans leurs urines lors de contrôles antidopage à l’issue de la finale du Top 14 le 24 juin 2016, avaient été innocentés mi-octobre par la commission de lutte contre le dopage de la Fédération française de rugby.

« Aujourd’hui, nous nous réjouissons de la décision rendue par l’Agence française de lutte contre le dopage, qui a innocenté sans la moindre réserve Dan Carter, Juan Imhoff et Joe Rokocoko dans ce que les médias ont appelé l’affaire des corticoïdes, a déclaré le Racing 92 dans un communiqué. Toute cette pseudo-affaire a jeté l’opprobre sur nos joueurs et notre club en gâchant en partie notre début de saison. L’innocence de Dan, Juan et Joe mérite la même attention que les soupçons dont ils avaient fait l’objet. »

Le cas Imhoff a partagé les experts

Après la finale du Top 14, remportée par le Racing 92 contre Toulon (29-21), le contrôle diligenté par l’AFLD avait révélé un taux de prednisolone, un corticoïde, supérieur au seuil fixé par le code mondial antidopage (30 nanogrammes par millilitre). Celui de Carter était de 81, celui de Rokocoko de 49 et celui d’Imhoff de 31, selon le médecin du club, Sylvain Blanchard.

Carter avait reçu une infiltration au lendemain de la demi-finale du championnat (17 juin) en raison de « signes inflammatoires à un genou », Rokocoko à une cheville après le barrage (11 juin), et Imhoff avait pris « des gouttes dans le nez pour une sinusite carabinée un peu plus d’un mois avant la finale », avait expliqué mi-octobre Sylvain Blanchard, après la relaxe de la FFR.

L’affaire n’est pas encore totalement terminée, car l’Agence mondiale antidopage a encore la possibilité juridique de faire appel de la décision de l’AFLD. Un cas de figure qui ne semble pas malgré tout le plus probable.