Jean Lassalle, le 27 mars, à Saint-Viaud (Loire-Atlantique). | DAMIEN MEYER / AFP

Il veut être le candidat des territoires et des petites communes. Député des Pyrénées-Atlantiques et maire d’un village de 160 habitants, Jean Lassalle est candidat pour la première fois à l’élection présidentielle. Après avoir accompagné François Bayrou pendant plusieurs décennies, il a fondé en 2016 son mouvement, Résistons, pour se lancer dans la course à l’Elysée.

Ardent défenseur de son territoire béarnais, le député – notamment connu pour sa marche à travers la France en 2013 –, se montre très critique envers la mondialisation et l’Union européenne.

  • Son parcours

Candidat depuis mars 2016, l’élu béarnais a réussi à récolter les 500 parrainages d’élu nécessaires à la dernière minute, dépassant même les 700 signatures. Ancien compagnon de route de François Bayrou au MoDem, Jean Lassalle va vivre sa première campagne présidentielle. Sous la bannière du mouvement Résistons, le candidat se définit comme le « défenseur des territoires ruraux et d’une écologie humaniste ».

En 1977, dès l’âge de 21 ans, M. Lassalle a été élu maire de Lourdios-Ichère, petit village des Pyrénées-Atlantiques. Il est ensuite devenu député des Pyrénées-Atlantiques en 2002, avant d’être réélu en 2007 et 2012. Jean Lassalle s’est notamment fait connaître pour sa grève de la faim de trente-neuf jours en 2006 pour protester contre la délocalisation de l’usine Toyal d’Accous (Pyrénées-Atlantiques) vers le bassin de Lacq, situé 65 kilomètres plus loin. En cinq semaines, il perd 21 kilos et est hospitalisé d’urgence. Mais il obtient gain de cause.

En 2013, d’avril à décembre, il parcourt la France à pied et fait plus de 6 000 kilomètres pour aller « à la rencontre de Français ». « Je ne pensais pas que la détestation des politiques atteindrait un tel degré », constate-t-il à la fin de cette marche.

Il s’est par ailleurs fait remarquer en début d’année pour avoir rencontré le président syrien, Bachar Al-Assad, pendant plus d’une heure à Damas avec deux députés du parti Les Républicains, Thierry Mariani et Nicolas Dhuicq.

  • Son programme

En octobre 2016, le député béarnais, issu d’une famille de bergers transhumants, publie un livre-programme intitulé Un berger à l’Elysée. Il y annonce qu’il souhaite un « nouveau contrat social entre le peuple et ses représentants » afin de tourner la page d’une France vivant « sous le joug terrifiant de la dictature financière ».

A l’occasion de sa marche à travers la France, Jean Lassalle a « découvert que pendant qu’un tiers de la France profite de la mondialisation, les deux tiers sont largués ». Il se montre ainsi très critique envers l’Union européenne. « Les institutions européennes se sont limitées à gérer des budgets et à écrire des normes, affirme-t-il sur son site de campagne. Nous payons aujourd’hui trente années d’Europe sans projet politique, sans démocratie. »

Dans son livre, M. Lassalle annonce qu’il souhaite la renégociation des traités européens, un moratoire sur la dette et le désengagement militaire des opérations extérieures. Le député béarnais se présente également comme le défenseur des territoires ruraux. Devant l’Association des maires de France, le 22 mars, il a plaidé pour un « projet Campagnes de France, communes de France, grande cause nationale ». Il souhaite « remettre à la mode ces territoires, cet art de vivre ».

Il a annoncé également son intention d’abroger la loi NOTRe. Promulgué en août 2015, le texte met en place une nouvelle organisation territoriale qui renforce notamment les intercommunalités et instaure une nouvelle carte des régions, qui sont passées de 22 à 13. « Il faut réhabiliter les communes, il faut redonner aux maires la fierté qui leur est due », a-t-il lancé devant les édiles.

La déclaration de patrimoine de Jean Lassalle

Voici ce que contient la déclaration de patrimoine de Jean Lassalle, candidat à l’élection présidentielle, publiée pour la première fois par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), le 22 mars :

1. Les immeubles bâtis et non bâtis.

  • Appartement de 73 m², bien propre, pleine propriété, acquis pour 36 578 euros en 1985, valeur vénale 110 000 euros.
  • Maison individuelle de 226 m² + 0,207 hectare de non-bâti, bien commun en pleine propriété (détenu à 50 %), acheté en 1989 pour 7 318 euros. Travaux pour 236 682 euros, valeur vénale de 320 000 euros.
  • Maison individuelle de 300 m² + 0,0055 hectare de non-bâti, bien commun en pleine propriété (détenu à 50 %), acquis en 2002 pour un montant de 88 420 euros et des travaux de 63 813 euros, valeur vénale de 160 000 euros.
  • Terre agricole + non bâti de 0,4096 hectare, bien commun en pleine propriété (détenu à 50 %), acquis en 2006 pour 24 500 euros et des travaux de 90 000 euros, valeur vénale de 115 000 euros.

2. Les parts de société civile immobilière (SCI).

Néant.

3. Les autres valeurs non cotées en Bourse.

  • Crédit agricole : pleine propriété pour 58 euros de valeur vénale.
  • Crédit agricole : pleine propriété pour 20 euros de valeur vénale.

4. Les instruments financiers.

Néant.

5. Les assurances-vie.

Néant.

6. Les comptes bancaires courants et les produits d’épargne.

Crédit agricole :

  • Compte courant (nom et prénom du cotitulaire masqué) : 4 027 euros.
  • Compte courant (nom et prénom du titulaire masqué) : 310 euros.

Caisse d’épargne :

  • Compte courant (nom et prénom du cotitulaire masqué) : 22,64 euros.
  • Livret A (nom et prénom du titulaire masqué) : 186,02 euros.

Banque populaire :

  • Compte courant (nom et prénom du cotitulaire masqué) : 165,26 euros.
  • Compte épargne (nom et prénom du cotitulaire masqué) : 1 296,08 euros.
  • Compte épargne (nom et prénom du cotitulaire masqué) : 16,60 euros.
  • Compte courant : – 7 242 euros.

7. Les biens mobiliers divers, lorsque leur valeur unitaire est égale ou supérieure à 10 000 euros.

Néant.

8. Les véhicules à moteur.

  • Citroën C6, acquise en 2013 pour 45 000 euros, valeur actuelle de 25 000 euros.
  • Fiat Doblo cargo, acquise en 2011 pour 19 000 euros, valeur actuelle de 5 000 euros.

9. Les fonds de commerce, clientèles, charges et offices.

Néant.

10. Les espèces et les autres biens, dont les comptes courants de société ou stock-options d’une valeur supérieure ou égale à 10 000 euros.

Néant.

11. Les biens mobiliers, immobiliers et comptes détenus à l’étranger.

Néant.

12. Le passif.

  • Crédit agricole : besoin des ménages, le 23 août 2016, pour consolidation de trésorerie, montant total de l’emprunt 150 000 euros, mensualités de 1 125 euros sur cent quatre-vingts mois, reste 145 500 euros à rembourser.
  • Assemblée nationale : prêt d’honneur, le 21 septembre 2016, pour consolidation de trésorerie ; montant total de l’emprunt 12 196 euros, mensualités de 1 524 euros sur huit mois, reste 3 069 euros à rembourser.