La mairie de Tel-Aviv aux couleurs de la Russie après l’attaque de Saint-Pétersbourg, le 3 avril. | BAZ RATNER / REUTERS

Au cours d’un entretien téléphonique, dans la soirée du 3 au 4 avril, le président américain Donald Trump a présenté à son homologue russe Vladimir Poutine ses condoléances, quelques heures après l’attentat qui a frappé le métro de Saint-Pétersbourg, selon un communiqué de la Maison Blanche.

M. Trump, dont les déclarations sur la Russie sont très scrutées depuis son élection à la présidence, a surtout assuré M. Poutine du « soutien total du gouvernement américain à la réponse qu’apportera Moscou à l’attentat meurtrier » et qu’il aidera « à poursuivre en justice les responsables ». « Le président Trump et le président Poutine ont convenu que le terrorisme devait être définitivement et rapidement vaincu », indique encore le communiqué.

Cet attentat, qui n’a pas été revendiqué, intervient alors que l’organisation Etat islamique (EI) avait appelé à frapper la Russie après son intervention en soutien aux forces de Bachar Al-Assad en Syrie, fin septembre 2015. Mardi, les autorités russes ont diffusé l’identité d’un suspect d’origine kirghize, que les services de sécurité kirghiz ont par la suite identifié comme citoyen russe.

Dès lundi, les messages de solidarité sont arrivés du monde entier. La chef de la diplomatie de l’Union européenne, Federica Mogherini, a envoyé ses condoléances à « tous les Russes, en particulier ceux qui ont perdu leurs proches ». A l’unisson de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement, le président français François Hollande a exprimé sa « solidarité avec le peuple russe », tandis que la chancelière allemande Angela Merkel a fait part de son « effroi » face à cet « acte barbare ». Boris Johnson, ministre britannique des affaires étrangères, s’est lui aussi dit « horrifié ». Le premier ministre turc, Binali Yildirim, a exprimé ses condoléances, tout comme le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. Le Conseil de sécurité des Nations unies a lui aussi condamné fermement un « attentat terroriste barbare et lâche ».

Les médias russes ont aussi relevé des gestes de solidarité avec les victimes – au moins 11 morts et 45 blessés. Des fleurs ont été déposées devant le consulat russe à New York et dans d’autres villes. Quelques fleurs et bougies étaient également visibles devant l’ambassade russe à Kiev, pendant que les services de sécurité ukrainiens proposaient leur coopération à leurs homologues russes.

La mairie de Tel-Aviv s’est illuminée lundi soir aux couleurs du drapeau russe. Le geste, très apprécié, a aussi provoqué une certaine amertume sur les réseaux sociaux russes, où des utilisateurs se demandaient pourquoi la tour Eiffel et la porte de Brandebourg, par exemple, n’étaient pas elles aussi illuminées.