Le siège de la FIFA à Zurich. | FABRICE COFFRINI / AFP

La FIFA a enregistré sur l’année 2016 des pertes records de 369 millions de dollars (environ 347 millions d’euros), dues, selon elle, à l’adoption d’une nouvelle norme comptable ainsi qu’aux « enquêtes judiciaires en cours » et à certains « investissements inconsidérés » de l’ancienne direction.

Les « investissements inconsidérés » cités dans le rapport financier annuel de la FIFA, publié vendredi 7 avril, sont le « Musée du football mondial de la FIFA et l’hôtel Ascot » à Zurich où l’institution a son siège.

« Frais de justice »

« En 2016, la FIFA a également dû faire face à plusieurs dépenses imprévues, à savoir les frais de justice en lien avec les enquêtes en cours des autorités suisses et américaines », ainsi que « les frais d’organisation du Congrès électif extraordinaire de février 2016 » qui a vu l’Italo-Suisse Gianni Infantino succéder à Joseph Blatter.

La FIFA a, en conséquence, dû puiser dans ses réserves. Celles-ci ont chuté de 1,4 milliard de dollars en 2015 à 1,04 milliard en 2016 et pourraient se réduire à 605 millions de dollars à la fin de l’année 2017. L’instance affirme toutefois qu’elles « seront pleinement reconstituées au cours du cycle financier 2015-2018 » puisqu’il « est prévu que le niveau des réserves atteigne environ 1 655 millions de dollars à la fin dudit cycle, grâce à la livraison » du Mondial 2018.

L’instance précise, par ailleurs, que sa « nouvelle norme comptable internationale IFRS 15 » lui permettra « de mieux reconnaître ses sources de revenus au cours d’un cycle quadriennal, dont les trois premières années sont historiquement synonymes de dépenses » contrebalancées lors de la quatrième année, lors de laquelle se tiennent les lucratives Coupes du monde. Ainsi, l’instance internationale prévoit un résultat net positif de « 100 millions de dollars » pour le cycle 2015-2018, marqué par l’organisation de la Coupe du monde en Russie.