Graffiti de l’ETA à Goizueta, en Espagne, en 2005. | PABLO SANCHEZ / REUTERS

L’organisation séparatiste basque espagnole ETA a confirmé son désarmement samedi 8 avril, après quarante années de violences ayant coûté la vie à plus de 800 personnes, dans une lettre publiée jeudi soir peu avant minuit par la BBC.

« Le jour du désarmement est demain », indique ETA dans une lettre publiée en anglais et en espagnol et datée du 7 avril, appelant à manifester à Bayonne, dans le sud-ouest de la France, pour éviter que « les ennemis de la paix » contrecarrent cette initiative unilatérale.

Samedi à Bayonne, l’organisation doit remettre à la justice la liste des caches, via des « artisans de la paix » issus de la société civile française.

Négociations avec les autorités françaises

Mais le scénario de cette restitution reste flou, des proches des nationalistes basques se contentant d’indiquer : « des négociations sont engagées avec les autorités françaises ».

L’organisation, née en 1959 dans la lutte contre le franquisme, a renoncé en octobre 2011 à la lutte armée, après plus de 40 ans de violences au nom de l’indépendance du Pays Basque et de la Navarre. Mais elle refusait son désarmement et sa dissolution exigés par Madrid et Paris, réclamant une négociation sur ses membres détenus (environ 360, dont 75 en France et une centaine purgeant des peines de plus de dix ans de prison).