Anne Hidalgo, Benoit Hamon et Jean-Christophe Cambadelis participent à la convention d'investiture à la présidentielle, à la Mutualité, à Paris, le 5 février. | JEAN-CLAUDE COUTAUSSE/FRENCH-POLITICS POUR "LE MONDE"

La Haute autorité éthique du Parti socialiste (PS) a appelé samedi 8 avril les socialistes à respecter la primaire qui a désigné Benoît Hamon comme candidat à la présidentielle, déplorant que certains « tablant manifestement sur la victoire d’un autre candidat, font connaître leur préférence pour celui-ci ».

« Cette préférence se manifeste plus ou moins intensément, qu’il s’agisse de l’annonce du vote pour un autre candidat, du ralliement pur et simple ou de la recherche d’une investiture concurrente pour les élections législatives », constate la Haute autorité dans un communiqué.

Contraire au « principe de loyauté »

De nombreux responsables socialistes désertent en effet la campagne de M. Hamon au profit notamment du leader d’En marche, Emmanuel Macron, qui n’est pas passé par les primaires citoyennes de la Belle Alliance Populaire. Parmi eux, l’ancien premier ministre Manuel Valls, le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian, l’ancien maire de Paris Bertrand Delanoë ou plus récemment l’ancien ministre Daniel Vaillant et la présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté Marie-Guite Dufay.

Cette attitude est contraire au « principe de loyauté » qui oblige les adhérents du PS « à ne soutenir que les seuls candidats à des fonctions électives effectivement investis ou soutenus par le Parti socialiste, quelles que soient les réserves qu’ils déclarent éprouver à l’égard de la manière dont le candidat investi mène sa campagne », rappelle la Haute autorité.

Hamon appelle à sanctionner les « politiciens qui vont là où le vent va »
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