Un partisan du candidat du mouvement En marche !, Emmanuel Macron, colle des affiches électorales, à Rennes, le 7 avril. | DAMIEN MEYER / AFP

A quoi ressembleraient les premiers mois d’Emmanuel Macron à l’Elysée ? Le candidat du mouvement En marche ! tente de les décrire dans Le Journal du dimanche du 9 avril. Le favori des sondages affirme toutefois ne pas croire à la théorie des « cent jours » au début d’un mandat. « On ne peut pas être dans un pays où la campagne dure deux ans et une présidence se réduit à cent jours ! », fait-il valoir.

Il donne néanmoins des indications sur ses premières mesures en cas d’élection : « Dans les six premiers mois, je renouvellerai ou je confirmerai la totalité des postes de responsabilité nommés en conseil des ministres – 250 personnes. »

« Pour mettre en œuvre une politique ambitieuse, il faut des directeurs qui endossent la feuille de route décidée par le politique. »

M. Macron ambitionne aussi de mettre en place, avant les législatives de juin, un projet de loi de moralisation de la vie politique. Celui-ci comportera, explique-t-il, « l’interdiction du népotisme pour les parlementaires ». Pour éviter les conflits d’intérêts, les activités de conseil seront interdites.

Un tour des capitales européennes

Sur le plan économique, l’ancien ministre de l’économie souhaite que plusieurs textes soient présentés dès l’été, dont un sur la simplification des normes. « Dès mon entrée en fonction, un audit des finances publiques sera demandé afin de disposer à la mi-juin des résultats de la gestion en cours », prévoit-il aussi, précisant qu’il n’y aurait pas de loi de finances rectificative dans les premiers mois : « ni cadeau ni augmentation d’impôts. »

Il souhaite en outre introduire un projet de loi d’habilitation pour simplifier le droit du travail et décentraliser la négociation. « Le tout par ordonnances, pour procéder de manière rapide et efficace », détaille-t-il.

« Il s’agit de donner plus de place à l’accord majoritaire d’entreprise ou de branche, d’une part, d’encadrer les décisions des prud’hommes, d’autre part. »

En matière de sécurité, une cellule de coordination du renseignement ainsi « qu’une task force sur le terrorisme islamiste sous l’autorité du président » seront mises sur pied.

Enfin, Emmanuel Macron compte faire « un tour des capitales européennes » afin de proposer une « feuille de route à cinq ans pour doter la zone euro d’un vrai budget et pour une vraie Europe à 27 de l’environnement, de l’industrie et de la gestion des migrations ».