Les ministres de l’énergie du G7 ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur une déclaration commune lors d’une réunion lundi à Rome, les Etats-Unis « réservant leur position » sur la lutte contre le changement climatique. | MASSIMO PERCOSSI / AFP

Les ministres de l’énergie du groupe des Sept (G7) ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur une déclaration commune sur la lutte contre le changement climatique, les Etats-Unis « réservant leur position » lors d’une réunion, lundi 10 avril, à Rome.

Le G7 est un groupe de discussion et de partenariat économique qui réunit les principales puissances économiques mondiales : Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Canada.

Les Etats-Unis ont expliqué « réserver leur position » sur les engagements du G7 pris lors de la signature de l’accord de Paris sur le climat, fin de 2015, a déclaré le ministre du développement économique italien, Carlo Calenda, qui présidait cette réunion. Il n’a donc pas été possible de signer une déclaration commune rassemblant tous les membres du G7, a-t-il précisé.

Face à ces réserves des Etats-Unis, qui ont confirmé être en phase de réexamen de leur position sur le dossier du changement climatique, l’Italie a décidé de ne pas proposer de déclaration commune, a argué M. Calenda. Une décision comprise et soutenue par les autres pays du G7, a expliqué de son côté la ministre de l’environnement et de l’énergie française, Ségolène Royal.

Le secrétaire à l’énergie américain, Rick Perry, n’a fait preuve d’aucune « hostilité » ou de « provocation » en ce qui concerne l’accord de Paris sur le climat, a encore assuré Mme Royal. Au Texas, Etat américain dont M. Perry a été gouverneur, il s’est posé en « défenseur du renouvelable », a-t-elle ajouté.

Position des Etats-Unis d’ici à la fin de mai

Le président des Etats-Unis, Donald Trump, prendra position « d’ici à la fin de mai » sur l’accord de Paris sur le climat, signé par plus de 190 pays dont les Etats-Unis, mais qu’il a vivement critiqué durant la campagne, avait annoncé, à la fin du mois de mars, la Maison Blanche.

« Nous sommes en train d’examiner les questions liées à l’accord et comptons aboutir à une décision d’ici au sommet du G7 [en Italie] à la fin de mai, si ce n’est plus tôt », avait alors déclaré Sean Spicer, porte-parole de l’exécutif américain.

Cette décision a relancé les spéculations sur l’attitude que la nouvelle administration entendait adopter vis-à-vis de l’accord conclu pour tenter de limiter le réchauffement en cours de la planète.

Les Etats-Unis, qui sont le deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre derrière la Chine, ont joué un rôle central dans la mise en place de ce texte en concluant, en amont, un accord avec Pékin.