En mars 2015, le cyclone Pam n’avait fait que frôler la Nouvelle-Calédonie. | FRED PAYET / AFP

A l’approche du cyclone Cook de l’archipel de Nouvelle-Calédonie, les autorités ont mis en place, lundi 10 avril, un important dispositif de sécurité.

Cyclone de catégorie 4 sur une échelle de 1 à 5, Cook a légèrement accéléré sa route et a conduit les autorités à avancer les messages d’alerte à destination de la population. A partir de 11 heures (5 heures à Paris), les provinces du Nord et des îles Loyauté ainsi que Thio et Bourail (Sud) seront passées en alerte maximale. Cinq heures plus tard, les communes de La Foa, Sarraméa, Moindou et Farino se verront appliquer le même dispositif.

En cas d’alerte maximale, la population doit rester confinée à son domicile et prendre des mesures pour le sécuriser. A compter de 18 heures (11 heures à Paris), l’archipel entier sera en alerte maximale, sauf Maré et Belep.

Selon Météo France Nouvelle-Calédonie et la sécurité civile, Cook devrait passer « à 100 km à l’ouest d’Ouvéa lundi après-midi puis traversera le centre de la Grande-Terre dans la nuit, en passant à 50 km dans le sud-ouest de Nouméa ». Des vents compris 100 et 200 km/h sont attendus ainsi que « des vagues proches de 10 mètres au large ». « C’est un phénomène majeur dont les conséquences peuvent être graves », a déclaré Hugues Ravenel, directeur de Météo France Nouvelle-Calédonie lors d’une conférence de presse.

Le course du cyclone telle qu’elle est prévue par Météo France Nouvelle-Calédonie.

Ouverture de centres d’hébergement

La plupart des communes ont ouvert des centres d’hébergement à l’approche du puissant cyclone, qui a commencé à causer des dégâts, selon les autorités. Le président du gouvernement calédonien, Philippe Germain, a déclaré :

« Depuis Erika [2003], la Nouvelle-Calédonie n’a pas connu de cyclone majeur, il faut donc inciter les Calédoniens à être prudents et à se protéger. »

La ville de Nouméa a déclenché son plan communal de sauvegarde. Elle organise ainsi le ramassage des résidents d’habitats précaires (environ 10 000 personnes) et des personnes ne se sentant pas en sécurité, a annoncé la municipalité. Trois centres d’hébergement ont été ouverts dans des salles de sport ou des foyers.

La plupart des communes de l’archipel ont également ouvert des bâtiments d’accueil. C’est ce qu’a fait Houaïlou, commune minière de la côte qui connu en novembre 2017 un glissement de terrain provoqué par des pluies diluviennes qui avait fait 8 morts.

Lundi à la mi-journée, les réseaux sociaux faisaient état de coupures d’électricité en divers points de l’île et de la présence de branchages sur les routes.