Les pays du Sud de l’Union européenne (France, Italie, Espagne, Portugal, Grèce, Malte, Chypre) ont jugé lundi 10 avril à Madrid « compréhensible » la frappe des Etats-Unis en Syrie, après l’attaque chimique présumée du 4 avril à Khan Cheikhoun, dans le nord-ouest du pays.

« La frappe lancée par les Etats-Unis sur la base aérienne de Shayrat, en Syrie, avait l’intention compréhensible d’empêcher et de dissuader la propagation et l’utilisation de telles armes [chimiques] et était limitée et concentrée sur cet objectif », ont affirmé dans une déclaration commune ces pays réunis en sommet à Madrid.

La déclaration condamne « dans les termes les plus forts l’attaque aérienne perpétrée avec des armes chimiques le 4 avril à Idlib (Syrie) » qui a provoqué la riposte américaine. Selon elle, « l’utilisation répétée d’armes chimiques en Syrie, tant par le régime d’Assad depuis 2013 que par [l’organisation Etat islamique], constitue des crimes de guerre ».

« Aucune solution militaire »

Les sept pays estiment que « tous les auteurs identifiés doivent être tenus pour responsables de cette violation du droit international et devraient être sanctionnés dans le cadre de l’Organisation des Nations unies ».

Ils rappellent toutefois « qu’il ne peut y avoir aucune solution militaire au conflit en Syrie » et que « seule une solution politique crédible, telle que définie dans la résolution 2254 et dans le communiqué de Genève de 2012, assurera la paix et la stabilité en Syrie et permettra une défaite décisive de Daech [acronyme arabe de l’Etat islamique] et des autres groupes terroristes désignés par l’ONU en Syrie ».

Syrie : pourquoi les armes chimiques choquent-elles plus que les autres ?
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