Francois Fillon en déplacement au Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine), le 10 avril. | POOL / REUTERS

Les affaires, François Fillon ne veut plus en entendre parler. Mardi 11 avril, le candidat de la droite a refusé de répondre aux questions concernant un article de Mediapart selon lequel son épouse a été rémunérée par l’Assemblée nationale dès 1982, et non 1986, comme il l’a déclaré publiquement jusqu’ici.

« Je n’alimenterai pas le feuilleton de la calomnie avec ces révélations successives, soigneusement distillées par des services de l’Etat qui maintenant remontent à trente-six ans – à trente-six ans ! –, à dix jours de l’élection », a déclaré M. Fillon sur France 2.

« Jusqu’où va-t-on aller? Il y en a qui sont prévues entre les deux tours ? Je ne dirai plus jamais un mot sur ces questions-là. »

« On ne demande pas aux Français de choisir un pote »

Mis en examen pour détournement de fonds publics, le candidat a reconnu que « les calomnies » ont « abîmé l’image qui est la (s)ienne ». Mais le député de Paris a expliqué qu’il ne cherchait pas à « se faire aimer » : « On n’élit pas un président pour l’aimer, on élit un président pour qu’il réponde aux problèmes qui sont les vôtres. On élit un chef d’Etat, on élit un chef des armées, on élit un président qui tient ses engagements ».

« Parce que, pour se faire aimer, il faut essayer de satisfaire tout le monde, il faut être gentil avec tout le monde, il faut répondre à toutes les revendications, c’est exactement la situation d’Emmanuel Macron. Un petit truc à gauche, un petit truc à droite, un programme qui change en permanence, et à la fin, c’est du marketing politique. »

« On demande au président d’améliorer la vie des Français, on ne demande pas aux Français de choisir un pote », a-t-il insisté sur France 2.