Jean-François Copé choisit Meaux. Le député et maire de la ville de Seine-et-Marne annonce mardi 11 avril au Figaro qu’en raison de l’interdiction du cumul des mandats, il ne se représente pas aux élections législatives de juin. « Puisqu’il me fallait choisir, j’ai pris la décision de renoncer à mon mandat de député, que j’exerçais depuis 2007, et de me consacrer à la ville de Meaux », déclare l’ancien président de l’UMP, qui avait fini dernier à la primaire de la droite.

« L’interdiction du cumul va couper définitivement les parlementaires des enjeux pourtant essentiels du quotidien des gens », déplore-t-il.

M. Copé était devenu député en 1995. Battu en 1997, il a été réélu à chaque élection depuis 2002. Entre 2002 et 2007, il n’avait pas siégé puisqu’il était membre du gouvernement.

« La décision a été difficile à prendre. Après mûre réflexion, le choix de me consacrer au développement de l’agglomération meldoise, qui compte près de 100 000 habitants, m’est apparu comme une évidence. D’abord parce que c’est au niveau municipal que l’on peut vraiment améliorer la vie des Français. »

« Je poursuivrai au plus près de mes administrés et le plus concrètement possible mon combat contre le chômage, l’insécurité et la montée du communautarisme religieux, dont on a hélas peu parlé dans cette campagne présidentielle », ajoute le maire de Meaux.

« Sursaut français »

Jean-François Copé revient également sur son choix de soutenir François Fillon malgré les affaires. Il a « choisi d’être totalement solidaire de (sa) famille politique » car « le projet [de François Fillon] est le seul qui peut permettre le “sursaut français” ».

« Quel que soit le résultat de la présidentielle, une page se tourne. La droite française devra repenser son contenu idéologique et son organisation. Les temps ont changé. Nous devrons en parler ensemble, et j’entends bien prendre une part active à ces débats », promet l’ancien ministre et ancien président du groupe UMP à l’Assemblée.