L’USS Carl Vinson doit participer à des manoeuvres annuelles avec la Corée du Sud, son fidèle allié dans la région. | Jo Jung-ho / AP

La Corée du Nord a annoncé lundi 10 avril qu’elle riposterait à tout mouvement militaire des Etats-Unis. La marine américaine a envoyé l’un de ses porte-avions, l’USS Carl Vinson, dans la péninsule coréenne. « Nous tiendrons les Etats-Unis complètement responsables des conséquences catastrophiques qui seraient liés à leurs actions scandaleuses », a prévenu un porte-parole du ministère des affaires étrangères.

« Le déploiement insensé américain pour envahir la République populaire démocratique de Corée a atteint une phase préoccupante », a ajouté le porte-parole, cité par l’agence officielle KCNA. La nation dirigée par Kim Jong-Un « est prête à réagir, quel que soit le type de guerre voulu par les Etats-Unis », a-t-il poursuivi, précisant que « nous prendrons les mesures de contre-attaque les plus fermes contre les provocateurs, afin de nous défendre par la voie des armes ».

Les manoeuvres militaires annuelles de la Corée du Sud et des Etats-Unis dans la péninsule sont perçues comme la préparation d’une invasion par Pyongyang. Dans le même temps, la Corée du Nord mène des essais de missiles à longue portée, allant à l’encontre de plusieurs résolutions de l’ONU. Elle chercherait à développer un missile balistique intercontinental à tête nucléaire qui lui permettrait de frapper le sol américain. Cinq essais nucléaires ont déjà eu lieu, dont deux en 2016. Des images satellites laissent penser qu’un sixième pourrait suivre rapidement.

L’avertissement de Rex Tillerson

Pyongyang pourrait disposer d’ici deux ans d’une arme capable de frapper les Etats-Unis croient savoir les renseignements américains. Donald Trump et ses équipes planchent sur les différentes options envisageables pour forcer le pays à interrompre son programme d’armement nucléaire. Ils comptent sur la Chine, le principal allié de la république populaire démocratique de Corée, mais le président américain a déclaré qu’il était disposé à agir seul si Pékin refusait de s’impliquer.

Rex Tillerson, le chef de la diplomatie américaine, a annoncé que les frappes sur une base aérienne devaient être interprétées comme un avertissement pour toute nation ne respectant pas le droit international. « Si vous violez les accords internationaux, si vous ne tenez pas vos engagements, si vous devenez une menace, à un certain moment, la probabilité d’une riposte existe », a déclaré M. Tillerson sur la chaîne ABC.