Donald Trump tient une conférence de presse avec le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg | Evan Vucci / AP

« Il est temps de mettre fin à cette guerre civile brutale, de vaincre les terroristes et de permettre aux réfugiés de revenir chez eux », a déclaré le président américain Donald Trump à propos de la Syrie, mercredi 12 avril, lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche au côté du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.

« Nous devons travailler ensemble pour résoudre la catastrophe qui a lieu actuellement en Syrie », a-t-il encore dit en remerciant les pays de l’Alliance pour leur condamnation de l’attaque chimique du 4 avril en Syrie, imputée au régime de Bachar Al-Assad.

Le président américain a également déclaré qu’il était « possible » que la Russie ait été au courant de cette attaque. « C’est certainement possible, c’est hautement improbable, et je sais qu’ils enquêtent à ce propos actuellement. J’aimerais pouvoir dire qu’ils [les Russes] ne savaient pas, mais ils ont pu certainement savoir. Ils étaient là-bas », a déclaré Trump, en précisant que le Pentagone se penchait sur cette question.

Main tendue à l’OTAN

Donald Trump a également souligné qu’il serait « merveilleux » que les Etats-Unis, l’OTAN et la Russie puissent « s’entendre », reconnaissant que les relations entre Washington et Moscou étaient particulièrement détériorées. « A l’heure actuelle, nous ne nous entendons pas du tout avec la Russie. A propos de notre relation avec la Russie, il se peut que nous soyons [tombés] au plus bas [niveau] de tous les temps ».

Le président s’exprimait alors que son ministre des affaires étrangères Rex Tillerson, en visite à Moscou, avait reconnu que les relations entre les deux puissances nucléaires étaient mauvaises, notamment en raison de divergences sur la Syrie.

Très critique contre l’OTAN durant sa campagne et au début de sa présidence, M. Trump a assuré que l’Alliance atlantique était un « rempart pour la paix internationale ». Le nouveau président républicain, qui avait semé le trouble en Europe au début de son mandat en qualifiant l’OTAN d’« obsolète », a assuré, au contraire, que l’Alliance n’était « plus obsolète ».

Il a toutefois répété que les alliés européens devaient augmenter leurs dépenses de défense, Washington et l’OTAN réclamant depuis des années qu’elles atteignent au moins 2% de leur Produit intérieur brut.

Quant au dossier syrien, il était au coeur des négociations internationales mercredi, avec à la fois un vote au conseil de sécurité de l’ONU et une rencontre entre le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson et le président et le chef de la diplomatie russe.

Comme annoncé, la Russie a opposé son veto à l’adoption d’un projet de résolution présenté par les Etats-Unis, le Royaume-uni et la France et demandant la coopération du gouvernement syrien dans l’enquête sur l’attaque chimique présumée survenue à Khan Cheikhoun.

Syrie : pour Donald Trump, Bachar Al-Assad est un « animal »
Durée : 00:59
Images : FOX NEWS NETWORK'S "MORNINGS WITH MARIA" / via Reuters