Patricio Albacete, symbole d’une équipe toulousaine vieillissante qui n’aura jamais trouvé son rythme dans cette saison de Top 14. | REMY GABALDA / AFP

Battu dimanche au Stadium par le Racing 92 (8-10), Toulouse a hypothéqué ses dernières chances de qualification pour les phases finales, qu’il manquera pour la première fois depuis 41 ans.

Les Rouge et Noir, douzièmes au classement (48 points), comptent six points de retard sur la sixième et dernière place qualificative à deux journées de la fin. Le fossé sera impossible à combler car il suppose que ses concurrents, qui sont six à compter 53 et 54 points, perdent tous leurs matchs d’ici la fin de la saison.

Ce match au Stadium face au champion en titre, qui grimpe lui à la 5e place après cette troisième victoire de rang, restera donc à jamais dans l’histoire du Stade Toulousain, qui a perdu huit de ses neuf dernières rencontres.

Sous les yeux de son ancien patron emblématique Guy Novès, devenu sélectionneur du XV de France, le club le plus titré du rugby français avec 19 Brennus a acté pour de bon, dans cette enceinte où il n’avait pas perdu depuis sept ans, son lent déclin entamé depuis son dernier titre en 2012.

Fin d’une génération

Pour la première fois depuis plus de quatre décennies, les Rouge et Noir seront donc absents des phases finales et n’offriront pas la sortie voulue à la génération des trentenaires historiques qui vont quitter le club à la fin de la saison.

Symbole d’une institution à bout de souffle, Toulouse n’a pas réussi à recoller au score après le carton jaune infligé au pilier Viliamu Afatia (58e), manquant plusieurs occasions d’essais. Yoann Huget s’est d’abord vu refuser un essai (61e) pour un pied en touche, avant que Yacouba Camara ne relâche le ballon au moment d’aplatir et que Sébastien Bézy (66e) ne soit repris sur la ligne.

Maxime Médard finira par aplatir (79e), alors que Toulouse était à 15 contre 13, après le carton rouge infligé à Afatia (72e) et le jaune à Tameifuna (78e), après une succession interminable de mêlées.

Mais Luke McAlister a manqué la transformation en coin et le match nul qui aurait pu laisser un infime espoir aux Toulousains.

Les Toulousains étaient de toute façon partis de trop loin, plombés comme à Toulon le week-end dernier par un essai de pénalité et un carton jaune dès l’entame (9e) après que Gaël Fickou ait volléyé le ballon pour empêcher Gerbrandt Grobler d’aplatir.