François Hollande dit de Jean-Luc Mélenchon qu’il « a des facilités qui quelquefois tombent dans le simplisme », évoquant en particulier les positions du candidat de La France insoumise à l’élection présidentielle sur la Syrie, la Russie, l’OTAN et l’Union européenne, dans un entretien diffusé dimanche soir 16 avril dans l’émission « C Politique », sur France 5 :

« Jean-Luc Mélenchon, il ne représente pas la gauche que je considère comme celle qui permet de gouverner, et il a des facilités qui quelquefois tombent dans le simplisme. »

 « On ne peut pas dire qu’il n’y a pas de responsabilité dans les massacres chimiques en Syrie. On ne peut pas considérer que Poutine peut faire n’importe quoi. On ne peut pas sortir de l’OTAN sans que ça ait des conséquences, on ne peut pas mettre en cause ce qui a été la grande construction européenne et surtout quand on se réclame de François Mitterrand », a énuméré le chef de l’Etat.

M. Hollande, qui multiplie depuis plusieurs jours les mises en garde contre les extrêmes à l’approche du premier tour de la présidentielle, a toutefois tenu à souligner qu’il ne mettait pas sur le même plan M. Mélenchon et la présidente du Front national, Marine Le Pen.

« C’est pas la même chose. Jean-Marie Le Pen était le père de Marine le Pen, je me suis opposé à lui lorsqu’il était au deuxième tour, et je l’ai dit parce que c’était un candidat qui mettait en cause des valeurs de la République, ça n’a pas changé dans cette famille, et je continuerai de le faire, et continuerai de le dire. »

Des positions qui ont déjà suscité des réactions, telle celle de l’adjoint communiste à la mairie de Paris Ian Brossat :

François Hollande déplore également dans cet entretien le niveau de la campagne présidentielle : « La campagne ne permet pas d’installer le débat sur les programmes, les propositions et donc les politiques qui seraient mises en œuvre. »

« On parle de quoi dans cette campagne ?, poursuit le président de la République. Des affaires, des mises en examen, des pseudos cabinets noirs, on fait des spectacles, des shows sur des places publiques [...] Où sont les comparaisons utiles ? Mon rôle, c’est de dire les risques que l’on peut prendre. »