La Corée du Nord a échoué dimanche 16 avril dans sa tentative d’effectuer un nouveau tir de missile, a affirmé le ministre de la défense sud-coréen dans un communiqué.

« La Corée du Nord a tenté de tester un type de missile non identifié ce matin, depuis la zone de Sinpo, dans la province de Hamkyong, mais nous estimons que ce test a échoué », a précisé le ministre, au sujet de ce tir largement attendu de la part du régime de Pyongyang, alors que la tension est au plus haut avec les Etats-Unis depuis que le président Donald Trump a affirmé jeudi sa volonté de « traiter » le « problème » nord-coréen.

Le lancement a été confirmé par le Pentagone. « Le commandement des forces américaines dans le Pacifique a détecté et suivi ce que nous estimons être un tir de missile nord-coréen à 11 h 21 heure de Hawaï (22 h 21 GMT), le 15 avril », a déclaré Dave Benham, son porte-parole. Mais « le missile a presque immédiatement explosé », a-t-il ajouté, confirmant les affirmations du ministre sud-coréen de la Défense quelques minutes plus tôt.

Les menaces de Donald Trump

Ce tir raté est intervenu moins de 24 heures après la gigantesque parade militaire organisée par le régime de Pyongyang samedi, pour le 105e anniversaire de la naissance du fondateur de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), Kim Il-sung. Parade lors de laquelle l’armée nord-coréenne a exhibé une soixantaine de missiles, et notamment ce qui semblait être un nouveau type de missile balistique intercontinental.

Les ambitions de Pyongyang dans le secteur nucléaire sont à l’origine de la tension grandissante avec les Etats-Unis ces dernières semaines. Le président Trump a même menacé d’agir de façon unilatérale sur ce dossier si Pékin, allié traditionnel de la Corée du Nord, ne réussissait pas à faire entendre raison à son turbulent voisin.

A l’appui de ces menaces, et en réponse à plusieurs tirs de missiles récents de la part de Pyongyang, les Etats-Unis ont annoncé le 9 avril que le porte-avions Carl Vinson et son escadre de destroyers et de croiseurs lance-missiles avaient reçu l’ordre de faire route vers la péninsule coréenne.