En Europe, le coût d’une formation MBA est évalué entre 30 000 et 80 000 euros. | JOSH REYNOLDS / AP Images for Hult International Business School

Alternance. Proposé par quelques rares MBA spécialisés, le système de l’alternance reste le financement le plus rentable. En effet, le dispositif permet de toucher un salaire et de faire prendre en charge la formation à 100 % par l’entreprise.

Employeur. Pour les salariés désireux de faire un MBA à temps partiel, il est possible de se tourner vers l’employeur, à condition d’y mettre les formes : « Mieux vaut s’y prendre plusieurs mois en amont car le sujet est délicat à aborder et, une fois accepté, il y a beaucoup de démarches administratives, prévient Julien Carboneil, 40 ans, directeur de service dans une entreprise d’ingénierie. Au départ, mon employeur était réticent. Après quelques semaines de négociations, il m’a proposé de financer la moitié de la formation. Finalement, les 30 000 euros du MBA ont été payés intégralement par mon employeur et par l’organisme paritaire collecteur agrée [OPCA]. »

Compte personnel de formation. Un salarié peut également utiliser son compte personnel de formation si le MBA est inscrit au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). « Il faut être très prudent et vérifier systématiquement sur le site Internet du RNCP que la formation bénéficie d’une reconnaissance officielle. Les arnaques existent », prévient Driss Aït Youssef, président de l’Institut Léonard-de-Vinci.

Echelonnement. Le paiement peut également faire l’objet d’une négociation avec l’établissement d’accueil. « Nous pouvons échelonner le paiement sur vingt-quatre mois », détaille Caroline Floch, responsable des MBA à la Kedge Business School. L’école, comme ses concurrentes, possède une équipe qui accompagne les élèves dans leurs recherches de financements.

Bourses. Des dispositifs boursiers existent dans toutes les écoles. Ils sont attribués sur critères sociaux, d’excellence, en fonction d’un projet d’entrepreneuriat convaincant, de reconversion professionnelle ou aux femmes, afin d’encourager la mixité au sein des promotions. « Chaque année, le montant total des bourses attribuées peut représenter jusqu’à 10 % de la totalité des frais de scolarité encaissés par l’école », détaille Caroline Floch.

Réseau. Dans certaines écoles, le réseau des anciens vient en aide à certains nouveaux arrivants. Ainsi, l’Institut européen d’administration des affaires (Insead) s’est doté d’un fonds propre destiné à soutenir la scolarité de plusieurs étudiants à hauteur de plusieurs milliers d’euros. Dans la plupart des écoles, des réductions sont également accordées pour les anciens diplômés ainsi que les salariés des entreprises partenaires de l’école. Parfois, un dispositif existe pour ceux dont un membre de la famille est déjà diplômé de l’école.

Fongecif, FHTT, CIF et VAE. Le Fonds de gestion du congé individuel de formation (Fongecif) peut également apporter un soutien financier pour les salariés et les demandeurs d’emploi. Sous conditions : il faut prouver que le projet s’inscrit dans un plan de carrière pertinent. Destiné aux salariés en CDI, le dispositif de Formation hors temps de travail (FHTT) « permet de concrétiser un projet professionnel ou personnel en suivant une formation de son choix », peut-on lire sur le site Internet du Fongecif. Ce dispositif, qui peut venir s’ajouter à la validation des acquis de l’expérience (VAE) ou à un congé individuel de formation (CIF), peut financer un MBA à hauteur de 18 000 euros maximum. Cependant, les cadres et les personnes très diplômés ne sont pas les plus prioritaires.

Prêt bancaire. Du côté des banques, des accords existent avec les écoles pour fournir aux futurs étudiants des taux avantageux.

« Early-bird ». Egalement répandu, le « early-bird » est une réduction consacrée à ceux qui postulent tôt. Dans chacun des cas, un projet longuement mûri permet de multiplier ses chances de voir la facture réduite.