Khan Cheikhoun au lendemain de l’attaque. | AMMAR ABDULLAH / REUTERS

Le ministre des affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a soutenu mercredi 19 avril que le gouvernement syrien avait « sciemment utilisé l’arme chimique » le 4 avril dernier à Khan Cheikoun, lors d’une attaque qui a fait 87 morts, dont 31 enfants.

« C’est une question de jours, mais nous apporterons la preuve que le régime a bien organisé ces frappes avec des armes chimiques. J’exprime une conviction, dans quelques jours je pourrai vous apporter des preuves », a déclaré le chef de la diplomatie française lors de l’émission « Question d’info » LCP-Franceinfo-Le Monde-AFP.

L’attaque chimique contre la ville du nord-ouest de la Syrie, dont des images de personnes saisies de convulsions ont choqué le monde, avait été suivie d’une frappe américaine, la première depuis 2011.

Soupçon d’utilisation de gaz sarin

L’opposition a accusé le régime d’avoir utilisé des « obus » contenant du « gaz toxique ». Selon des analyses turques effectuées sur des blessés après l’attaque, du sarin, un puissant agent neurotoxique, a été utilisé.

Des experts de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, qui ont analysé les informations disponibles et dressé des « évaluations préliminaires », ont affirmé eux aussi que du gaz sarin, ou une substance similaire, a été utilisé le 4 avril.

Dans un entretien accordé à l’Agence France-Presse quelques jours après l’attaque, le président Bachar Al-Assad a affirmé que ces accusations étaient une machination « à 100 % » et que la Syrie ne possédait pas d’armes chimiques.