L’évacuation de samedi avait tourné au carnage samedi lorsqu’un véhicule piégé a visé des bus sortis de Foua et Kafraya. | AMMAR ABDULLAH / REUTERS

Le processus d’évacuation de localités assiégées en Syrie, interrompu par l’attentat qui a fait plus d’une centaine de morts samedi, a repris mercredi 19 avril.

Des dizaines de bus sont sortis des localités loyalistes de Foua et Kafraya assiégées depuis deux ans par les rebelles vers 4 heures (3 heures du matin à Paris) et ont stationné à l’entrée de Rachidine, une banlieue rebelle de la ville d’Alep utilisée comme zone de transit lors de la première opération d’évacuation.

Celle-ci avait tourné au carnage samedi lorsqu’un véhicule piégé a visé des bus sortis de Foua et Kafraya, deux localités loyalistes assiégées depuis deux ans par les rebelles. L’attentat, qui n’a pas été revendiqué, a tué au moins 126 personnes, dont 68 enfants.

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Durée : 00:49

Evacuation sous haute surveillance

L’évacuation de mercredi se déroule sous haute surveillance : plusieurs dizaines de rebelles armés gardent les bus stationnés et les voitures des journalistes sur place sont minutieusement fouillées. Le processus d’évacuation avait été lancé vendredi en vertu d’un accord entre le Qatar, soutien de la rébellion, et l’Iran, allié du régime.

Quelque 5 000 civils et combattants loyalistes étaient sortis de Foua et Kafraya, contre 2 200 de Zabadani et Madaya, deux localités rebelles assiégées par le régime près de Damas.

Avec l’évacuation de mercredi, la première phase du processus est terminée, en attendant la deuxième qui doit intervenir deux mois plus tard selon les termes de l’accord.

Déclenché en mars 2011 par la répression dans le sang de manifestations prodémocratie, le conflit en Syrie a fait plus de 320 000 morts et des millions de déplacés et de réfugiés et s’est complexifié avec l’implication d’acteurs internationaux et de groupes djihadistes.