Faute d’accord entre les deux camps irlandais, deux solutions se présentent. L’une serait d’organiser un nouveau scrutin. L’autre prévoit de rendre les pouvoirs décentralisés au Parlement de Westminster dans le cadre de la « direct rule ». | Niall Carson / AP

Le gouvernement britannique a accordé aux Irlandais du Nord jusqu’au 29 juin pour qu’ils aboutissent à un accord de partage du pouvoir en Ulster. Le secrétaire d’Etat pour l’Irlande du Nord, James Brokenshire, a dit, vendredi 21 avril, que ce report était la meilleure chose à faire en raison de la campagne électorale qui s’annonce en vue des élections législatives britanniques anticipées du 8 juin.

Le Sinn Féin, qui milite pour la réunification de l’Irlande, a obtenu un score historique lors des élections législatives du 2 mars dans la province. Il n’a été devancé que d’un siège par le Parti unioniste démocratique, le privant de majorité.

Faute d’accord entre les deux camps, deux solutions se présentent. L’une serait d’organiser un nouveau scrutin. L’autre prévoit de rendre les pouvoirs décentralisés au Parlement de Westminster dans le cadre de la « direct rule », l’administration directe de la province par Londres, en vigueur pendant les trente ans de conflit intercommunautaire, qui firent plus de trois lille morts en Irlande du Nord.

L’accord de paix de 1998 a abouti à la mise en place d’une coalition obligatoire entre unionistes et nationalistes, un mode de gouvernement qui a dû être suspendu à plusieurs reprises par Londres, la dernière fois en 2007.