Ce fut d’abord l’Américain Damon Lindelof, co-créateur de Lost, qui, en ouverture du festival, présenta l’ultime saison de The Leftovers, série dans laquelle il s’interroge sur les formes de croyances et de récits qui, depuis la nuit des temps, nous permettent de préserver un équilibre, de ne pas sombrer dans la désespérance face au présent ou à la mort.

Ce fut ensuite le Danois Adam Price, créateur de Borgen et producteur de The Killing qui, dévoilant Ride Upon the Storm, sa toute dernière création, vint parler de foi au public de Séries Mania, en ce 500e anniversaire de la Réforme.

Bientôt diffusée sur Arte, sa série Ride Upon the Storm, a-t-il expliqué, navigue entre deux pôles antithétiques : celui qui amène à la foi, d’une part, celui qui amène à la perdre, d’autre part. « Même dans des sociétés comme les nôtres qui se croient majoritairement laïques, a-t-il rappelé, la plupart d’entre nous croient en quelque chose, connaissent une forme de spiritualité ou y aspirent. Notamment face à ce que l’on n’explique pas. Cela fait partie de notre humanité, cette croyance en quelque chose de mystérieux, cette idée d’atteindre quelque chose au-delà du présent et du visible. »

Enfin, autre exclusivité proposée au public du festival Séries Mania: les deux premiers épisodes de la série Broken, de l’auteur britannique Jimmy McGovern. L’histoire d’un prêtre catholique, hanté et cassé (« broken ») par son enfance passée au séminaire – tout comme le fut Jimmy McGovern, confiait-il lors d’une conférence –, proche (pour cette raison) de la souffrance de ses paroissiens, laissés-pour-compte d’un Liverpool confiné à la désespérance.