Le porte-avions américain USS « Carl Vinson », le 22 mars 2017. | RYAN HARPER / AFP

Le porte-avions américain Carl Vinson et sa flotte arriveront en mer du Japon dans quelques jours, a annoncé samedi 22 avril le vice-président américain Mike Pence, sur fond de tensions entre Pyongyang et Washington.

« Là où le régime nord-coréen ne doit pas se tromper, c’est que les Etats-Unis ont les ressources, le personnel et la présence dans cette région du monde pour préserver nos intérêts et la sécurité de ces intérêts ainsi que de nos alliés », a ajouté M. Pence depuis Sydney (Australie), où il est en déplacement.

Alors que plane toujours la menace d’un sixième essai nucléaire de la part du régime reclus, les deux parties montrent les muscles depuis quelques semaines. Le navire américain est accompagné de deux destroyers lanceurs de missile et d’un croiseur lanceur de missile.

Répondre à « n’importe quel type de guerre »

Le 8 avril, Washington, mentionnant clairement la menace nucléaire nord-coréenne, avait ainsi annoncé que le groupe aéronaval était en route pour la péninsule coréenne, où Donald Trump avait promis d’envoyer une « armada très puissante » comme mesure dissuasive.

Dix jours après ce supposé envoi, alors qualifié d’« insensé » par Pyongyang, un responsable américain de la défense a reconnu que la flotte voguait en réalité dans la direction opposée pour y effectuer des exercices militaires avec la marine australienne.

En début de semaine, après un nouvel essai – raté – de missile, le locataire de la Maison Blanche a conseillé au dirigeant nord-coréen Kim Jong-un de « bien se tenir ». Dans la foulée, la Corée du Nord avait répondu, par la voix de son ambassadeur adjoint à l’ONU, qu’elle était prête à répondre à « n’importe quel type de guerre » déclenchée par les Etats-Unis.

M. Pence avait alors promis à Pyongyang une « réponse écrasante » en cas d’attaque, qualifiant le pays de plus « dangereuse et urgente menace dans la région ».