Embauche - étudiants - jeunes diplômés | COD Newsroom / Flickr (CC by 2.0)

Les diplômés de l’enseignement supérieur ont réussi très majoritairement à mettre un pied dans le monde du travail l’année suivant leur sortie d’études, avec un emploi convenant à la plupart d’entre eux, montre une étude de l’Association pour l’emploi des cadres publiée le 21 avril.

Huit étudiants sur dix (82 %) issus de la promotion 2015 occupaient un emploi douze mois après l’obtention d’un diplôme bac +3 ou plus, et 92 % avaient connu une première expérience professionnelle, d’après le baromètre 2017 de l’APEC. Utilisant une méthodologie différente des précédents (ce qui empêche toute comparaison), il a été réalisé par téléphone entre le 26 janvier et le 23 février auprès de 1 564 jeunes diplômés bac +3 ou plus âgés de 20 à 30 ans et résidant en métropole.

Job alimentaire

Ces « résultats encourageants traduisent une confiance retrouvée de la part des recruteurs », développe auprès de l’AFP Pierre Lamblin, directeur du département Etudes et recherche de l’APEC. Ils prouvent aussi que « le diplôme reste le meilleur passeport pour une insertion rapide sur le marché du travail, qui plus est pour l’emploi pérenne », selon lui.

Cependant, parmi les bac +5 et plus, un jeune travailleur sur quatre « considère son emploi comme un job alimentaire » (24 %). Le ratio est encore supérieur (33 %) chez les bac +3. Un an après la fin de leurs études supérieures, plus de la moitié des bac +5 (ou plus) occupaient un poste de cadre (53 %) et ils étaient seulement 55 % à bénéficier d’un CDI. La situation est moins favorable pour les bac +3 et +4 puisque 9 % étaient cadres et 45 % disposaient d’un CDI. Par ailleurs, leur rémunération médiane était plus faible : la moitié d’entre eux gagnaient plus de 21 600 euros bruts annuels, quand la moitié des bac +5 et plus touchaient un salaire supérieur à 28 000 euros.

Deux mois et demi de recherche

Le baromètre 2017 de l’APEC se focalise sur les bac +5 en livrant des détails sur leur recherche d’emploi et leur degré de satisfaction une fois en poste. Pour eux, postuler à des offres d’emploi reste le moyen de recherche le plus efficace : un tiers des postes obtenus (32 %) l’ont été ainsi. Viennent ensuite les initiatives personnelles, entre dépôt de CV sur Internet (15 %) et candidature spontanée (14 %), et le réseau relationnel (15 %).

La recherche d’emploi a duré en moyenne deux mois et demi, période durant laquelle « ils ont passé neuf entretiens et ont été reçus dans sept entreprises différentes », selon l’APEC.
Ils se sont lancés quasi exclusivement dans un emploi salarié (98 %) et en majorité dans les services (59 %), premier pourvoyeur devant l’industrie (20 %), le commerce et la distribution (15 %), puis la construction (6 %). Malgré les concessions faites pour l’obtenir (absence de CDI, salaire inférieur, déménagement), « ils attribuent une note moyenne de satisfaction globale par rapport à leur emploi de sept sur dix », avance l’étude.