Kim Sang-duk a été arrêté samedi dans l’aéroport de la capitale nord-coréenne alors qu’il s’apprêtait à partir pour la Chine avec sa femme. | DAMIR SAGOLJ / REUTERS

L’université des sciences et de la technologie de Pyongyang (USTP) a annoncé, lundi 24 avril, l’arrestation de Kim Sang-duk, également appelé Tony Kim, d’un ressortissant américano-coréen qui y enseignait.

Il a été arrêté samedi dans l’aéroport de la capitale nord-coréenne alors qu’il s’apprêtait à partir pour la Chine avec sa femme, après avoir enseigné pendant plusieurs semaines dans cet établissement fondé par des évangélistes chrétiens étrangers. L’établissement, qui a ouvert ses portes en 2010 et compte un certain nombre d’enseignants américains, accueille généralement des enfants de l’élite du régime.

Les raisons de cette arrestation ne sont pas connues mais elle « n’a rien à voir avec le travail de l’USTP », a ajouté l’université dans un communiqué.

L’ambassade de Suède à Pyongyang, qui s’occupe des questions concernant les ressortissants américains en l’absence de relations diplomatiques entre la Corée du Nord et les Etats-Unis, est « activement impliquée » dans des pourparlers, a déclaré Colin McCulloch, responsable des relations externes de l’université, sans autre précision. L’ambassade de Suède comme le gouvernement sud-coréen se sont refusés à tout commentaire.

M. Kim est un ancien professeur de l’université des sciences et de la technologie de Yanbian en Chine, proche de la frontière avec la Corée du Nord. Selon l’agence AP, il y enseignait le coréen.

Deux autres Américains retenus en Corée du Nord

Le département d’Etat s’est dit au fait des rapports de presse sur cette arrestation mais ne l’a pas confirmée officiellement.

Deux Américains sont actuellement détenus en Corée du Nord dans un contexte de relations glaciales avec les Etats-Unis.

Alors que plane la menace d’un sixième essai nucléaire de la part du régime nord-coréen, le vice-président des Etats-Unis Mike Pence avait promis mercredi à la Corée du Nord une réponse « écrasante » en cas d’attaque.