Les géants du Web multiplient les annonces liées à la lutte contre les « fake news ». | Virginia Mayo / AP

Google a annoncé mardi 25 avril avoir apporté des modifications à son moteur de recherche, notamment dans le but de limiter la visibilité des fausses informations : « Nous avons ajusté nos indicateurs pour faciliter la remontée de pages fiables et dévaloriser les contenus de faible qualité. » L’entreprise ne donne pas de précision sur la façon dont son algorithme a été amélioré – son fonctionnement est un des secrets les mieux gardés de l’entreprise.

Cet ajustement devrait avoir un impact sur l’ordre des résultats proposés sur le moteur de recherche, mais aussi sur les condensés d’information qu’il propose parfois directement aux internautes sous forme d’encadré. Les phrases qui y sont affichées sont directement extraites de sites tiers.

Il sera d’ailleurs possible pour les internautes de transmettre à Google des commentaires sur le contenu de cet encadré, à l’aide d’un petit bouton « commentaire » posé à côté. Il permettra notamment de signaler si de fausses informations ou des contenus choquants y figurent.

Google donne aussi la possibilité aux internautes de signaler les « prédictions inappropriées », lorsqu’ils écrivent des mots dans la barre de recherche et que celle-ci suggère automatiquement d’autres termes pour compléter sa requête. Cela donne parfois des propositions racistes, sexistes ou autres, que les internautes seront à même de signaler. Il semble toutefois que cette fonctionnalité n’ait pas encore été déployée partout.

Un site négationniste valorisé

En décembre dernier, Google avait été épinglé pour avoir fait remonter en première position un site négationniste à la requête « l’Holocauste a-t-il existé ». Quant aux « prédictions » de la barre de recherche, elles font régulièrement l’objet de critiques, liant par exemple une requête sur l’homosexualité au « péché », et l’avortement au « mal ».

Sur son blog, Google estime qu’environ 0,25 % des requêtes quotidiennes « ont retourné des contenus clairement trompeurs ou offensants » – ce qui représente un volume considérable, au vu du nombre de recherches effectuées chaque jour dans le monde sur ce moteur de recherche.

La question des fausses informations agite les géants du Web depuis la victoire de Donald Trump dans la course à la Maison Blanche. La propagation massive de ces « fake news » sur leurs plates-formes a en effet été dénoncée comme ayant pu influencer l’élection du candidat républicain. Depuis, les grandes entreprises comme Facebook et Google multiplient les annonces visant à lutter contre ce phénomène.