Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, le 29 mars à Paris. | BERTRAND GUAY / AFP

La CGT a appelé mardi 25 avril à « faire barrage à l’extrême droite », estimant que « pas une voix » ne devait « se porter sur sa candidate », Marine Le Pen. Le syndicat « n’aura de cesse de faire barrage à l’extrême droite ! Pas une voix ne doit se porter sur sa candidate ! » explique-t-il dans un communiqué, estimant que le Front national est « un danger pour la démocratie, la cohésion sociale et le monde du travail ».

Pour la CGT, « l’utilisation des peurs, du terrorisme, les amalgames éhontés entendus lors de la campagne, la xénophobie, le racisme, le sexisme et l’homophobie, la préférence nationale ne résoudront pas les inégalités, le chômage et les bas salaires ».

Pas d’appel à voter Macron

Le syndicat, qui avait appelé à voter François Hollande pour « battre » Nicolas Sarkozy en 2012, n’appelle toutefois pas ouvertement à voter pour Emmanuel Macron. Dans son communiqué, la CGT estime que les résultats du premier tour « sont les résultats des politiques libérales, des lois régressives, des remises en cause des droits, comme des renoncements des gouvernements successifs à œuvrer véritablement pour la justice sociale et la réponse aux besoins sociaux et environnementaux. » Il ajoute :

Pour autant, depuis des mois, de nombreux salariés et citoyens contestent ces choix, s’opposent aux mauvais coups, tels la loi travail et la loi Macron et se mobilisent avec leurs organisations syndicales, notamment la CGT.

« Les gouvernements, qui depuis 2002 se sont succédé sans jamais répondre aux aspirations légitimes à plus de justice sociale, sans ouvrir de perspectives d’avenir meilleur, en portent une lourde responsabilité ! », souligne la CGT. Pour le syndicat, « seul le progrès social favorise les solidarités, participe à combattre l’exclusion, les stigmatisations, les mises en concurrence ».

CGT et CFDT ne manifesteront pas ensemble le 1er mai

La CGT et la CFDT ne vont finalement pas manifester ensemble le 1er mai, en raison de divergences autour du mot d’ordre de la mobilisation, a déclaré mardi 25 avril Véronique Descacq, numéro deux de la CFDT, à l’Agence France-presse. Les deux syndicats n’ont pas manifesté ensemble un 1er mai depuis 2012.

« On ne va pas avec eux, ça c’est clair », a souligné Mme Descacq, expliquant que la CFDT souhaitait organiser la mobilisation du 1er mai autour d’un appel clair à « faire barrage au Front national ». La CGT, de son côté, dit souhaiter proposer un mot d’ordre plus large, avec également des revendications sur le pouvoir d’achat, les salaires, entre autres.