Egalement questionné sur le nom de son premier ministre en cas de victoire, le chef de file d’En marche ! a botté en touche. | LIONEL BONAVENTURE / AFP

Invité du journal télévisé de France 2, mardi 24 avril, le vainqueur du premier tour de l’élection présidentielle a assumé avoir fêté sa victoire du premier tour à la brasserie La Rotonde, notamment en compagnie de Stéphane Bern et de Jacques Attali. « Aucun regret ! J’assume totalement », a-t-il lancé au présentateur David Pujadas.

« Vous êtes tout de même un peu étonnant. Il y a deux à trois mois, personne ne considérait que j’avais une chance d’être présent au deuxième tour. Donc oui, dimanche, quand les résultats sont apparus, je me suis réjoui. Dimanche soir, j’étais heureux d’être en tête du premier tour, ce qui me semble légitime, sincère », a-t-il poursuivi tout en dénonçant le « diktat de la bien-pensance triste ».

« Le FN, je l’ai suffisamment combattu justement, en apportant une réponse claire, pour ne pas avoir de leçon à recevoir. Je suis devant Marine Le Pen, je veux consolider cette avance. Les Français ont décidé de tourner la page de ces trente dernières années, des deux partis de gouvernement depuis plus de trente ans », a-t-il réagi après la diffusion d’un extrait montrant Gérald Darmanin, maire Les Républicains de Tourcoing, critiquer à la radio la réunion organisée ce soir-là, alors que le Front national se hissait pour la première fois depuis quinze ans au second tour de la présidentielle.

« Ma priorité, apaiser »

Interrogé sur l’absence de consigne de vote de Jean-Luc Mélenchon, le candidat d’En marche ! s’est dit « triste » pour « [ses] électeurs » qui « valent beaucoup mieux ». Et de rappeler que M. Mélenchon « n’avait pas hésité il y a quinze ans à appeler à faire rempart au FN » et à appeler à voter Jacques Chirac face à Jean-Marie Le Pen.

Quant aux consignes de vote données dans le camp Les Républicains, Emmanuel Macron a regretté que le communiqué du parti ne mentionne pas son nom.

« Beaucoup de responsables politiques, comme Les Républicains, n’ont pas souhaité apporter de soutien à ma candidature. Ils ne sont pas clairs. (…) On a la classe politique que l’on mérite. »

Egalement questionné sur le nom de son premier ministre en cas de victoire, le chef de file d’En marche ! a botté en touche : « Ma priorité, c’est d’apaiser un pays qui est plein doute, aller parler à ceux qui n’ont pas confiance en moi. Il faut être humble. Je veux convaincre de voter pour moi, en allant sur le terrain, en prenant le temps. »