Cette réforme doit également réduire de 7 à 3 les tranches d’imposition pour les ménages avec un taux maximal de 35 %. | Andrew Harnik / AP

Après l’échec de son décret anti-immigration, Donald Trump tente de rebondir avec une réforme fiscale, présentée mercredi 26 avril et décrite comme « l’une des plus importantes » dans l’histoire des Etats-Unis, pour les ménages et les entreprises. L’une des mesures phares est la baisse du taux d’imposition de 35 % à 15 % pour les sociétés.

Le taux d’imposition des entreprises américaines passerait ainsi de l’un des plus élevés à l’un des plus bas parmi les pays de l’OCDE, le taux maximal étant toutefois réduit par les nombreuses exemptions et déductions qui existent actuellement dans le code des impôts américains.

Cette réforme doit également réduire de 7 à 3 les tranches d’imposition pour les ménages avec un taux maximal de 35 % et permettre aux entreprises de rapatrier leurs liquidités détenues à l’étranger en ne s’acquittant qu’une seule fois l’impôt sur cette opération.

Les trois taux appliqués aux ménages seront de 10 %, 25 % et 35 % et la déduction forfaitaire dont bénéficient tous les ménages sera doublée. Des déductions seront aussi prévues pour les enfants et les frais de garde.

Le passage par le Congrès

Cette réforme, la plus ambitieuse depuis 1986, selon ses promoteurs, compte aussi instituer une assiette « territoriale » pour les entreprises américaines, ont précisé le secrétaire au trésor, Steve Mnuchin, et le conseiller économique de la présidence, Gary Cohn, lors d’une conférence de presse.

Cette réforme doit encore être soumise au Congrès pour approbation et risque de subir des modifications compte tenu des divisions entre républicains, le parti de Donald Trump, et l’opposition démocrate.

Le secrétaire au Trésor a toutefois répété, mercredi, que cette réforme « se paierait elle-même » compte tenu de ses effets bénéfiques sur la croissance, ce qui augmentera, en retour, les recettes fiscales.

Le taux qui sera appliqué aux entreprises qui décident de rapatrier les milliards de dollars détenus actuellement à l’étranger n’a, par ailleurs, pas encore été fixé et fait l’objet de discussions avec le Congrès, a précisé M. Mnuchin.