Des élus communistes de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) ont bloqué pendant deux heures jeudi 27 avril, à partir de 6 h 15, l’accès à la route nationale 315 au niveau d’Asnières-sur-Seine pour protester contre l’Etat qui, selon eux, ne « fait rien » pour démanteler un camp de Roms installé depuis l’été 2016 sur leur commune.

Des ralentissements ont été provoqués par des véhicules utilitaires municipaux placés en travers des voies dans le sens Paris-province.

Autour du maire PCF, Patrice Leclerc, une quinzaine d’élus communistes et du Parti de gauche, en gilet jaune et ceints de leur écharpe tricolore, ont distribué des tracts aux automobilistes et déployé une banderole indiquant « Gennevilliers a résorbé 1 000 logements insalubres. L’Etat laisse se développer ici un bidonville ».

« Il faut que l’Etat prenne ses responsabilités »

Le camp est implanté sur un terrain appartenant à l’Etat, sur un talus, à quelques mètres à peine de la nationale, et abrite « entre 100 et 200 Roms », dont plusieurs dizaines d’enfants non scolarisés, selon le maire.

« Ce qui me met en colère, c’est que l’Etat dise qu’il y a trop de logements sociaux à Gennevilliers [65 %] et en même temps, il laisse faire ça », dit M. Leclerc. « Apparemment, ça ne les gêne pas de ne rien faire pour ces gens. Ils ont mis trois mois à reconnaître l’existence de ce camp, il faut maintenant que l’Etat prenne ses responsabilités et trouve des solutions de relogement », a déclaré le maire à l’Agence France-Presse, dénonçant des « conditions de vie indignes ».

Le TGI de Nanterre doit se prononcer en référé sur le dossier le 4 mai.