Malgré un accord de trois millions d’euros, le conflit social se poursuivait, vendredi 28 avril, en Guyane, où des salariés grévistes ont pris le contrôle de deux sites stratégiques qui pilotent l’alimentation électrique, a fait savoir la direction en précisant que ces salariés ont provoqué des « coupures de courants volontaires ».

Une autre grève, elle aussi portée par l’Union des travailleurs guyanais (UTG), perturbait encore vendredi le centre hospitalier Andrée-Rosemon de Cayenne (CHAR). A EDF, « le mouvement social s’est durci », a constaté le porte-parole d’EDF, Philippe Lahari. Selon lui, 7 100 clients ont été privés de courant jeudi à Kourou, Saint-Laurent-du-Maroni et Cayenne.

EDF Guyane a porté plainte contre ces occupations de site, et une audience en référé était prévue vendredi après-midi (vendredi soir, heure de Paris), a précisé M. Lahari, qui « en appelle à la responsabilité des grévistes ». Il a souligné qu’en moyenne 85 % des salariés d’EDF sont au travail.

Des effectifs supplémentaires

Les grévistes, à l’appel de UTG Eclairage, réclament que soient comblés « 84 postes vacants » et le « paiement des jours de grève ». « La table des négociations est toujours ouverte, on était quasiment d’accord sur un protocole de fin de conflit », a assuré M. Lahari, mais « un point bloque », sur l’emploi, a-t-il reconnu. Mais d’assurer qu’« EDF sera à l’initiative pour refaire une proposition très rapidement ». Quant au paiement des jours de grève, « depuis le début, on a précisé qu’ils ne seront pas payés, mais on est prêts à discuter de l’étalement dans le temps » de cette mesure, a-t-il ajouté.

Un autre conflit se poursuivait toujours au centre hospitalier de Cayenne, où une petite partie du personnel est en grève depuis quasiment un mois, pour réclamer des effectifs et du matériel supplémentaires, ainsi que de meilleures conditions de travail.