La France a enregistré une croissance de 0,3 % au premier trimestre de cette année, conforme aux attentes, essentiellement portée par la hausse de l’investissement, a annoncé vendredi 28 avril l’Insee.

Sur les trois premiers mois de l’année, la progression du produit intérieur brut (PIB) a toutefois ralenti par rapport au trimestre précédent, au cours duquel la croissance avait atteint 0,5 %, selon une estimation révisée de l’institut statistique.

Sur l’ensemble de 2016, la croissance s’est établie à 1,1 %, selon ces chiffres qui confirment les estimations antérieures.

Au premier trimestre, l’activité économique a été portée par une hausse de l’investissement de 0,9 %. En particulier, l’investissement des entreprises a accéléré, progressant de 1,3 % après + 0,9 % au quatrième trimestre 2016. L’investissement des ménages a augmenté pour sa part de 0,9 %, après une hausse similaire sur les trois mois précédents.

Repli des dépenses en énergie

De son côté, la consommation des ménages s’est tassée au premier trimestre, n’augmentant que de 0,1 % après une hausse de 0,6 %, en raison notamment d’un repli des dépenses en énergie (– 3,8 % après + 3,7 %). « Les températures de l’hiver 2017 ont été plutôt douces pour la saison, après un automne 2016 frais », explique l’Insee.

La production a, pour sa part, ralenti, avec en particulier un repli de 0,5 % de la production manufacturière. Mais c’est surtout le commerce extérieur qui a pesé sur la croissance au premier trimestre, en raison d’un recul des exportations (– 0,7 %) mais aussi d’une hausse des importations (+ 1,5 %).

Au total, les échanges extérieurs ont handicapé la croissance à hauteur de 0,7 point, après une contribution de + 0,2 point au dernier trimestre 2016. Le déficit du commerce extérieur, talon d’Achille de l’économie française, s’est établi l’an dernier à 48,1 milliards d’euros, contre 45 milliards en 2015.