Plusieurs centaines de partisans de la dépénalisation du cannabis ont défilé à Paris, samedi 29 avril, sur des airs de rap et de reggae. En organisant cette marche dans l’entre-deux-tours de la présidentielle, les participants espèrent que le prochain chef de l’Etat s’emparera du sujet.

Dans les rangs du cortège, parti peu après 15 heures de la place de la Bastille vers la place de la République, de nombreux jeunes mais aussi des personnes malades, militant pour un usage du cannabis à des fins thérapeutiques. Tous se sont réunis derrière la banderole : « Marche mondiale du cannabis dépénalisation autoproduction cannabis thérapeutique. Une autre politique des drogues est possible ».

« En 2012, on avait de grands espoirs en François Hollande, au moins qu’il ouvre un débat sur le plan européen, mais il a manqué de courage, il a trahi son électorat », estime Farid Ghéhiouèche, un des organisateurs de la marche et fondateur de Cannabis sans frontières.

Dépénalisation

A quelques jours du second tour de la présidentielle, le militant a exprimé une préférence pour le candidat d’En Marche ! : « Marine Le Pen, elle veut renforcer la répression, Macron, ça rime avec légalisation, fin de la répression, plus de concertation… J’ai l’espoir qu’il incarne ce que Justin Trudeau incarne au Canada. »

Alors que le Canada permet déjà la consommation de cannabis à des fins médicales depuis 2001, le gouvernement de M. Trudeau veut, en effet, légaliser le cannabis d’ici à juillet 2018. Quant au programme d’Emmanuel Macron, il prévoit la dépénalisation ce qui signifie instaurer une simple contravention pour l’usage et la détention des petites doses cannabis sans peine de prison.

La marche pour la dépénalisation du cannabis, qui se tient régulièrement dans d’autres pays, comme l’Espagne ou le Canada, sera organisée le 13 mai dans une douzaine d’autres villes françaises.