Pour son centième jour à la tête des Etats-Unis, le 29 avril, Donald Trump a rejoint ses partisans réunis à Harrisburg, en Pennsylvanie. | Carolyn Kaster / AP

Le président américain Donald Trump a célébré, samedi 29 avril, son 100e jour au pouvoir. Entouré de ses partisans à Harrisburg, en Pennsylvanie – l’un des Etats qui ont permis sa victoire surprise le 8 novembre 2016 –, il s’est vanté de son bilan provisoire : « Mes cent premiers jours ont été très palpitants et très productifs. Nous remporterons chacune des grandes, grandes batailles à venir. »

« Nous avons été dans l’action ces cent jours », s’est-il réjoui, malgré les nombreux revers qu’il a essuyés. Lors de ce rassemblement, des pancartes brandies par les participants affichaient pourtant : « Promesses faites. Promesses tenues. » La foule scandait « USA, USA » ou applaudissait fréquemment M. Trump, retrouvant l’ambiance de la campagne électorale.

Le président a employé une partie de son discours à vivement critiquer les médias, les désignant parfois par leur nom, sous les quolibets, les hués et les insultes du public. Il s’est ainsi déclaré ravi d’être « à plus de 150 kilomètres du marigot de Washington », où se tenait au même moment le dîner de l’Association des correspondants de la Maison Blanche. Un rendez-vous traditionnel pour les dirigeants américains que le milliardaire a décidé de bouder, s’estimant maltraité par les journalistes.

Mur et Obamacare

Plus tôt samedi, M. Trump s’était accordé un vibrant satisfecit à travers une vidéo diffusé par la Maison Blanche : « Les 100 premiers jours de mon administration ont tout simplement été les plus couronnés de succès de toute l’histoire. »

Mais le 45e président des Etats-Unis peine à concrétiser ses promesses de candidat. La plus emblématique, abroger et remplacer l’assurance santé « Obamacare », s’est heurtée aux divisions de sa majorité républicaine au Congrès. Le financement d’un mur frontalier avec le Mexique, autre leitmotiv de campagne, a lui été retiré cette semaine du projet de loi de finances pour éviter une crise budgétaire. Devant ses partisans, il a cependant répété que ces deux mesures phares seraient bien mises en œuvre.